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José Thérèse: «La plupart des élèves de l’Atelier Mo’Zar sont diplômés du London Royal School of Music»

29 décembre 2008, 12:51

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José Thérèse, fondateur et directeur de l’Atelier Mo’Zar, nous dresse le parcours et les projets du centre de musique.

Les élèves de l’Atelier Mo’ Zar sont talentueux. Comment faites-vous pour les garder, pour qu’ils ne soient pas récupérés commercialement?

Les professeurs de l’Atelier Mo’zar sont là pour former les élèves. Notre but n’est pas de les retenir. Nous voulons qu’ils gagnent leur vie en faisant de la musique. Si une fois formés, ils trouvent un emploi, nous aurons atteint notre objectif. D’ailleurs, nombre de nos élèves ont fait de la musique leur métier. Certains sont employés dans des groupes qui jouent dans les hôtels de l’île et d’autres à Dubaï. Quelques-uns ont rejoint des groupes locaux et artistes locaux tels que Cassiya et Gérard Louis. Il y a même un de nos élèves qui est musicien dans un cirque nommé Africa Circus! Parfois, nos anciens étudiants, devenus professionnels, sont nos invités lors des concerts. Depuis octobre 2008, nous participons à un projet avec l’aide de l’Empowerment Programme. Dès qu’un de nos élèves est prêt pour embrasser une carrière professionnelle, il est placé dans l’orchestre d’un hôtel.

Combien de professeurs enseignent la musique à l’Atelier Mo’Zar?

Nous sommes à trois professeurs réguliers et trois autres intervenants, dont le saxophoniste Ernest Wiehe.

Quel pourrait être l’avenir de l’Atelier Mo’Zar?

L’Atelier Mo’Zar connaît des soucis financiers en ce moment. Ce n’est pas évident. Nous recherchons des sponsors, car la construction de l’école Mo’Zar à Mer Rouge démarrera fin février 2009. Pour la création de ce vaste espace artistique, qui pourra accueillir 300 à 400 élèves, nous bénéficions du soutien du Rotary Club de Port-Louis.

Que gagnent les jeunes à fréquenter l’Atelier Mo’Zar?

La majorité des élèves de Mo’Zar n’ont pas réussi académiquement. Nous avons une liste d’attente de 800 personnes. C’est pour dire à quel point ces jeunes foncent sur nos cours. Ils veulent avoir une identité, réussir. L’Atelier Mo’Zar est un espoir pour eux, une seconde chance. En 1996, j’ai fondé l’Atelier Mo’Zar pour reprendre en main des gamins qui ont échoué aux examens du Certificate of Primary Education (CPE) ou venant de régions défavorisées. Ce genre d’élèves représente 65% de notre quota au recrutement. En 12 ans, le centre a formé environ une cinquantaine de musiciens de haut niveau. Actuellement, 125 élèves suivent nos cours et la plupart d’entre eux, anciens et actuels, sont diplômés du Royal School of Music.

Quel soutien recevez-vous des autorités publiques et des entreprises privées?

L’Atelier Mo’Zar n’a rien reçu de l’Etat jusqu’à présent, et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir fait des demandes. J’ai essayé de me débrouiller en sollicitant l’aide des entreprises privées. Rogers, la Fédération Espoir et Développement (FED), La Sentinelle et l’Hôtel Labourdonnais sont quelques-uns des parrains que nous avons eu la chance d’avoir. Pour couvrir le reste de nos frais, nous jouons ici et là.

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