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K.V. Bhagirath Secrétaire général de l’Indian Ocean Rim Association for Regional Co-operation» (IOR-ARC)
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K.V. Bhagirath Secrétaire général de l’Indian Ocean Rim Association for Regional Co-operation» (IOR-ARC)

Le commerce intra IOR-ARC n’est pas encore à un niveau appréciable»
L’IOR- ARC tiendra sa réunion ministérielle demain, à New Delhi. Quels seront les grands thèmes à l’agenda ?
Ce sont des sujets qui constituent les domaines prioritaires de l’association. Ils avaient fait l’objet des discussions l’année dernière, lors de la conférence ministérielle à Bangalore.
On relève notamment la sécurité maritime, plus particulièrement toute la question liée à la piraterie dans la région de l’océan Indien, l’accès au commerce et aux investissements entre les Etats- membres, la réduction des risques liés aux désastres ou encore la promotion touristique. Des priorités qui ont un intérêt direct pour les 19 Etats membres.
Comment se présente ce conseil des ministres de l’IOR- ARC ?
Généralement bien. Avec une importante délégation de plus de 200 personnes qui fera le déplacement à New Delhi. C’est la deuxième année consécutive que l’Inde abrite cette conférence, vu qu’elle en assure la présidence depuis l’année dernière et ce pour un mandat de deux ans.
Il faut souligner que ce conseil ministériel sera précédé d’une série de réunions de Senior Officials, qui seront appelés à faire un état de lieux des projets mis en chantier.
Comment analysez- vous les perspectives commerciales de ce regroupement économique ?
Une étude entreprise par l’IOR- ARC montre que celle- ci peut devenir un groupe économique régional soit mutuellement bénéfi que aux pays- membres, en développant notamment des liens économiques régionaux.
Cette observation est soutenue par le fait que les membres de l’IOR- ARC ont non seulement été dynamiques et résistants, mais ont aussi été capables de se prémunir contre les chocs exogènes récurrents.
Plus important encore, les membres de cette association se sont montrés plus résilients face la crise économique que la plupart des autres régions.
Comment ?
Tout simplement parce que durant la dernière décennie, ces pays ont adhéré à un large éventail de réformes économiques visant à améliorer leur environnement commercial et à encourager leurs secteurs d’entreprises à devenir compétitifs à l’échelle mondiale.
Suivant l’adoption de la stratégie commerciale orientée vers l’extérieur, ces pays se sont engagés sur la voie de l’intégration économique.
Celle aura été un succès au niveau multilatéral, régional et bilatéral.
Je note aussi que malgré les changements perceptibles dans leurs régimes de politique commerciale, le niveau de commerce intrarégional dans certaines sous régions de l’IOR- ARC n’a pas encore atteint un niveau appréciable par rapport au commerce mondial. Toutefois, je dois rappeler que le commerce intra IOR- ARC représente USD 777 milliards.
Qu’est- ce qui explique le faible niveau du commerce intra IOR- ARC ?
D’après notre étude, un certain nombre de raisons expliquent l’état actuel du commerce intrarégional. Notamment, les taux tarifaires moyens des pays membres qui sont dispensés mais aussi les complexités des normes de produits, entre autres.
De ce fait, il y a nécessité d’harmoniser les normes et les procédures de conformité pour améliorer le commerce régional.
L’étude que nous avons entreprise montre d’ailleurs que la région offre de nombreuses opportunités pouvant stimuler le commerce intrarégional. Toutefois, la réalisation de ce développement régional ne peut se faire du jour au lendemain. Car il revient à chaque membre de faire les efforts nécessaires pour y arriver.
Avec un PIB de plus de USD 1 000 milliards et 2 milliards d’habitants regroupés dans cette région, qu’en est- il des possibilités d’investissements ?
Il y a de grandes opportunités d’investissements dans presque tous les domaines d’activités économiques, y compris l’infrastructure et la fabrication. L’investissement régional est essentiel pour améliorer la productivité et augmenter la croissance et l’emploi. Ces apports aideraient non seulement à combler le fossé entre l’épargne intérieure et la formation de capital, mais encourageraient aussi la mise à niveau de la technologie. Il va de soi qu’avec un environnement favorisant l’investissement, l’investissement intra et extra- régional est susceptible de croître.
Pour y parvenir, un certain nombre de mesures doivent être prises. Je citerai notamment une meilleure interaction entre les gouvernements, les entreprises et l’industrie sur une base institutionnelle, des échanges d’informations sur les lois et règlements liés aux investissements étrangers ou encore des collaborations techniques relatives au développement des infrastructures et la création d’un mécanisme pour promouvoir l’investissement entre les Etats membres.
Quels sont les secteurs économiques susceptibles d’être développés sur une grande échelle ?
Le secteur de la médecine traditionnelle et pharmaceutique est devenu un secteur important dans la région. Plusieurs Etats membres ont développé des industries concurrentielles de médicaments génériques.
Aujourd’hui, elles sont en mesure de commercialiser des médicaments à des prix abordables. De nouvelles initiatives pourraient être entreprises pour identifier des possibilités de production et de coopération commerciale afin de faciliter la fourniture de ces médicaments dans la région.
 
Propos recueillis par Villen ANGANAN
      
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