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L''île Maurice vue par les écrivains dans le « Nouvel Obs »
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L''île Maurice vue par les écrivains dans le « Nouvel Obs »

Le « Nouvel Obs » consacre un long article au Prix Le Prince Maurice du Roman d’amour dans sa dernière édition. Le news magazine français donne la parole aux différents écrivains qui ont participé à prix littéraire unique. Ils brossent chacun un portrait saisissant de l’île Maurice.
A l’instar de Catherine Millet, vainqueur de la dernière édition francophone.. « Alors que je fréquente rarement les palaces, ma première impression en pénétrant au Prince Maurice, dit-elle en souriant, a été d’entrer dans une oeuvre d’Annette Messager qui avait réalisé en 1976 une série de dessins mêlés à des photos empruntées à des catalogues de tourisme, où l’on voyait des plages bordées de palmiers et des couples marchant dans l’eau, la main dans la main, à contrejour, bien sûr. Cela s’appelait “le Bonheur illustré.
Et curieuse de sortir du palace silencieux, la romancière a suivi les plages : « Nous sommes arrivés à un cimetière au bord de l’eau, sans réussir à déterminer s’il était toujours utilisé : certaines tombes n’avaient pas de nom, l’une était pourtant datée de 2008, surmontée d’une croix chrétienne, immense, et cela restera un mystère. »
Paule Constant explique, pour sa part : « Ici, la barrière de corail est une vie extraordinaire qui s’organise entre 50 centimètres et 2 mètres d’eau, dit-elle. De farouches concierges brunes avec un point bleu à la queue vous font le petit dragon en hérissant leur épine dorsale. Les poissons accompagnateurs vous enveloppent dans un nuage rose et vert pâle. Le bonheur est d’être accueilli, toléré, de faire partie de cet univers. »
Christine Jordis,  qui a adoré le Jardin de Pamplemousses, la « Maison Eurêka » reste un mystère.
 « En la visitant, dit-elle, je comprends maintenant mieux l’oeuvre de J.-M. G. Le Clézio, laminée par le sentiment de la culpabilité de l’homme blanc dans un pays exploitant. J’y vois la racine dans cette maison splendide et étouffante, même s’il n’a passé ici que quelques vacances, ce qui éclaire son oeuvre. » Une vision que partage l’écrivain voyageur Jean- Luc Coatalem, dont l’enfance à Tahiti et l’adolescence à Madagascar activèrent chez lui une rêverie d’espace, d’ailleurs, de plantations. « Enfant, je ne voyais pas les horribles conditions de vie, dit-il. Je suis alors ravi de visiter le Musée l’Aventure du Sucre, un centre d’interprétation très pédagogique, fort en témoignages, archives, photos. Cela m’a plu d’être dans la machinerie, un “Nautilus” avec ses broyeurs, tapis, roues, cuves, brûleurs, la gabasse, une mécanique du monde en adéquation avec le réel. Cet univers hostile de la récolte et de la fabrication du sucre devient un monde romanesque. » écrit le "Nouvel Obs"
Daniel Picouly, président du jury, a été lui emballé par le Musée de Port-Louis . « Le dodo, s’exclame-t-il, ce pauvre volatile incapable de voler, mangé par les colons, a disparu ! Le dodo, l’emblème du pays, certains enfants ne le connaissent même pas ! Il faut voir cet unique spécimen empaillé dans le Musée de Port Louis, un musée comme on n’en fait plus, un cabinet de curiosités. »
Alain Mabanckou, membre du jury, se réjouit que l’épanouissement de la langue française à l’île Maurice.  « La bonne santé de la langue française s’épanouit à l’île Maurice, où au lieu de se plaindre comme dans d’autres territoires francophones, les gens la pratiquent. Elle ne donne pas lieu à bataille, car ici il n’y a pas de combat postcolonial.
(Source : www.ilemaurice-tourisme.info)
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