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La COI célèbre l’avenir de l’Indianocéanie

11 janvier 2014, 16:42

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La COI célèbre l’avenir de l’Indianocéanie

Trente ans déjà depuis que l’Accord général de Victoria qui a institué la Commission de l’océan indien. Et aux Seychelles deux jours durant, soit les 9 et 10 janvier, pour marquer l’événement, la Commission a tenu plusieurs réunions déterminantes pour l’avenir proche de la région indianocéanique et de ses populations. 

 
Le 10 janvier, les célébrations avaient démarré da manière spectaculaire au Stade populaire en présence des officiels, du public et de nombreux écoliers. Six parachutistes des Forces armées françaises FAZSOI ont atterri sur le stade au vert profond, portant un drapeau d’un des Etats et celui de la COI avant de les remettre aux chefs de délégation et au Secrétaire général. 
 
Après un lever de drapeaux et le dévoilement de la plaque commémorative à la National House, le président des Seychelles, James Michel, a ouvert la cérémonie officielle du 3Oème anniversaire de la signature de l’Accord de Victoria. 
 
C’était l’occasion de voir l’Indiaocéanie à l’œuvre. Cette grande aventure qui a démarré aux Seychelles de façon informelle à la fin des années 70, a vu, aujourd’hui, se concrétiser un rêve : la reconnaissance, selon les termes du Secrétaire général, particulièrement ému à cette occasion, de la «civilisation indianocéanique, espace insulaire et marin, partageant une histoire et surtout une destinée commune». 
 
Jean Claude de l’Estrac a émis le vœu, à cette occasion, d’utiliser « Communauté de l’océan Indien »  plutôt que « Commission… »
 
L’ambassadrice Claudine Ledoux, qui représentait le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a perçu la portée symbolique et sentimentale des événements mais aussi l’immense potentiel de l’Indianocéanie en termes d’intégration régionale. Elle a reconnu «l’efficacité, le dynamisme et la volonté indéfectible du Secrétariat général dans cette mission de coopération et de rapprochement des peuples».
 
Présent pour l’occasion, le ministre mauricien Arvin Boolell a rappelé que «la COI a pour vocation d’établir des ponts, notamment entre Afrique et Asie et que le précieux travail accompli pendant ces trente années doit servir de tremplin pour que les Etats de la Coi communiquent entre eux d’une seule voix pour se faire entendre du reste du monde».
 
Mais au-delà des célébrations, plusieurs avancées ont été notées dans divers projets.  L’Union européenne, principal bailleur de la COI, a confirmé à cette occasion son soutien à l’organisation régionale. Le Chargé d’affaires de la délégation de l’UE à Maurice, Guy Samzun, a détaillé à cet effet la nouvelle répartition des enveloppes du 11e Fonds européen de développement (FED).
 
La Banque Africaine de développement, représentée par Addison Ernest, a pour sa part confirmé son implication auprès de la COI et dévoilera d’ici quelques semaines les montants alloués pour des projets liés principalement à l’infrastructure. Tandis que la Chine a annoncé qu’elle renouvelle un don de 100 000 USD à la COI. 
 
Sur le plan politique, une réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats membres a débouché sur deux décisions importantes : le prochain Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement se déroulera fin juillet aux Comores. El-Anrif Saïd Hassane, le ministre des Relations extérieures de l’Union des Comores et président en exercice de la COI, a obtenu le consensus autour de la candidature de son pays. 
 
Par ailleurs, Madagascar, qui n’avait pu prendre la présidence de la COI compte tenu de la crise politique, pourra ainsi honorer ce mandat à la suite de l’Union des Comores lors du prochain Conseil des ministres de la COI, fin mars ou début avril.
 
Dans la foulée, lors du lancement de l’ouvrage «Les Ailes de l’Indianocéanie, plaidoyer de la COI pour une stratégie régionale du transport aérien» par Jean Claude de l’Estrac, secrétaire général de la COI, les délégations ont débattu des enjeux de la connectivité aérienne. 
 
Sur proposition des Seychelles, les ministres de la COI ont accepté l’idée d’une rencontre prochaine des ministres du Tourisme et de ceux du Transport afin de mettre en route rapidement des actions permettant de produire une meilleure connectivité aérienne et maritime.
 
Jean Paul Adam, le ministre Seychellois des Affaires étrangères a présenté une proposition d’un marché unique du transport aérien pour l’Indianocéanie. Il n’est en effet pas acceptable, signifiait Jean Claude de l’Estrac, qu’un simple voyage entre les Comores et les Seychelles prenne deux à trois jours alors qu’un vol direct durerait une heure et demie : «Si un ministre peut parfois se le permettre, aucun homme d’affaires ne le tolérera.»
  
La réunion préparatoire à la 3ème Conférence internationale des Nations unies sur les Petits Etats insulaires en développement (PEID), prévue début septembre à Samoa, a aussi permis d’aborder plusieurs questions essentielles : les enjeux de l’économie bleue pour l’immense espace indianocéanique, le mandat de la COI pour la coordination des PEID, la réglementation internationale et les droits de haute mer…

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