Alerte. De nouveaux cas de dengue ont été enregistrés ces derniers jours au Tampon, où les autorités sanitaires sont mobilisées pour la lutte contre le moustique.

Les nouvelles sur le front de la dengue ne sont pas rassurantes. Après la découverte de deux premiers cas de dengue au Tampon il y a quinze jours, la cellule interrégionale d’épidémiologie (Cire) de l’océan Indien fait savoir que de nouvelles infections ont été détectées sur le territoire. Quatre nouveaux cas autochtones ont été rapportés - l’un a été confirmé et trois restent considérés comme « probables » - tandis que deux cas importés ont été découverts, l’un en provenance des Philippines et l’autre de Guadeloupe. On compte donc, à ce jour, huit cas de dengue dans l’île.

« Les six cas autochtones sont tous survenus dans le sud de l’île, note la Cire dans son dernier point épidémiologique. Cinq d’entre eux résident sur la commune du Tampon. Un des patients est domicilié aux Avirons mais se rend régulièrement dans le secteur où sont survenus les cinq autres cas ».
Quant aux deux personnes qui ont été contaminées outre La Réunion, elles résident dans l’ouest de l’île (Le Port et Saint-Gilles-les-Hauts). Selon les autorités sanitaires, aucun de ces malades n’a dû être hospitalisé ou n’a présenté de forme sévère de la maladie.

Prévention

Par ailleurs, les analyses biologiques mettent en évidence qu’il s’agit d’une dengue de type 1 (ce virus contre 4 sérotypes différents).

Des analyses complémentaires devraient permet­tre, d’ici quelques semaines, de savoir si l’on a affaire à la même souche virale qui circule actuellement aux Comores et aux Seychelles.

En attendant, la situation est prise très au sérieux par les spécialistes. (…)

Pour tenter de contenir le phénomène, l’agence de santé de l’océan Indien (ARS-OI) a décidé de maintenir l’alerte du plan de lutte contre la dengue et le chikungunya au niveau 2A, équivalent à une accentuation de la lutte anti-vectorielle (LAV).

Ainsi, les agents de la LAV ont sorti l’artillerie lourde au Tampon, en frappant à grand coup d’adulticides et de larvicides, sans oublier la lutte mécanique, la recherche active de cas et la prévention sanitaire.