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Lalita Balgobin : La dame de fer

18 mars 2013, 05:29

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Lalita Balgobin : La dame de fer

Vendredi, début d’après-midi. Au collège Eden (filles), à Rose-Hill, c’est une Lalita Balgobin arborant un élégant sari blanc et noir qui nous reçoit derrière son bureau, rangé au millimètre près. Celle qui a été honorée Grand Officer of the Star and Key of the Indian Ocean (G.O.S.K), le 12 mars dernier, parvient tant bien que mal à garder son allure décontractée, malgré les rendez-vous se succédant avec les journalistes.

 
Cette haute distinction de l’Etat «reconnaît la contribution du collège Eden à l’avancement de l’éducation à Maurice», affirme la rectrice du collège Eden, en poste depuis 1983. Un honneur que Lalita Balgobin confère à son défunt époux, Eden Balgobin, le fondateur de l’établissement, décédé le 3 mai 1983. Un jour sombre, qu’elle souhaiterait oublier.
 
Une distinction qu’elle dédie également à tout le personnel. Mais, surtout aux élèves du collège qui ont, poursuit-elle, eux aussi oeuvré à l’avancement du pays et continuent à le faire, chacun à sa façon.
 
Car, pour la rectrice, il n’y a pas plus grande satisfaction que de pouvoir promouvoir l’éducation et de la rendre accessible à toutes les couches sociales. Celle qui a fréquenté l’école primaire Champ de l’Or dans la capitale et le collège Lorette de Port-Louis, avant de poursuivre ses études supérieures après son mariage, rêvait toute petite d’exercer comme enseignante.
 
C’est après le décès de son époux que Lalita Balgobin a pris les rênes des collèges Eden. Aujourd’hui, les deux établissements comptent 1 504 élèves, 81 enseignants et 45 membres du personnel non enseignant.
 
«L’éducation est le fondement même de notre société, de nos valeurs et de notre développement», estime celle qui est qualifiée par ceux qui l’ont côtoyée comme une rectrice très stricte. Ce qu’acquiesce sans aucune hésitation la principale concernée.
 
Elle est convaincue que la discipline, son leitmotiv d’ailleurs, ne peut conduire qu’à la réussite. Une démarche dont témoigne au quotidien son assistante Rayma Cassim. La Deputy Rector, qui a démarré sa carrière au collège comme enseignante de mathématiques en 1973, affirme que ce trait de caractère de Lalita Balgobin est connu à travers l’île.
 
«Ce qui agace la rectrice, c’est le travail mal fait ou qui n’a pas été rendu dans les délais», précise Rayma Cassim. De sa carrière professionnelle, Lalita Balgobin retiendra des moments forts. Comme la performance de Sunil Bundhoo, un élève brillant classé après les lauréats au Higher School Certificate ou encore les deux années où le collège Eden a eu un taux de réussite de 100 % au School Certificate.
 
Quant à sa famille, que Lalita Balgobin évoque, les yeux pétillants de bonheur, elle comprend ses quatre enfants – un fils et trois filles – ses deux gendres, ses six petits-enfants.
 
Et, «sans oublier l’ombre de mon défunt époux qui nous recouvre chaque jour et nous donne la force d’avancer». Sa plus grande fierté est la réussite de ses enfants et la naissance de ses petits-enfants. «Il est primordial de privilégier à tout prix les rencontres avec ses êtres chers. Notamment les repas en famille», souligne celle qui résiste difficilement à une pizza bien garnie ou à un gâteau de fruit à pain.
 
Par la même occasion, Lalita Balgobin, qui pratique la natation et la marche, et dont le secret de beauté est la méditation, reconnaît qu’elle est impatiente et trop exigeante. Toutefois, elle souhaiterait qu’on retienne sa force de caractère et son parcours de combattant. «Mon plus grand rêve était de poursuivre la vision de mon époux et je pense que je l’ai atteint», conclut-elle.
 
 
 
 

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