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Laura Bèg réussit une conversion au reggae sans remettre en question sa fidélité au séga

6 novembre 2011, 08:00

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Laura Bèg réussit une conversion au reggae sans remettre en question sa fidélité au séga

Elle a fait le bonheur de son public au 6e Festival Reggae Donn Sa. Pourtant Laura Beg n’est pas une seggaewoman. Pour elle, cette soirée était une escale. Elle reste fidèle au séga.

Coup d’essai coup de maître pour Laura Beg. Le temps de son passage sur la scène du Festival Reggae Donn Sa, elle a ébloui le public et a su démontrer qu’elle mérite bien sa place dans cet univers musical souvent décrit  comme un monde  macho.

La chanteuse de séga s’est en effet facilement glissée dans la peau d’une reggaewoman en puissance. Voguant  entre zouk, seggae, reggae et dancehall, c’est une Laura Beg décomplexée, qui a eu la lourde tâche d’ouvrir le festival.  En l’espace de quelques beats, la chanteuse était au diapason avec son  public.

Ce samedi la couleur musicale de Laura Beg s’enrichissait avec le groove des musiciens. Elle affichait une complicité étonnante avec eux.  Cette connivence avec l’orchestre d’Otentikk Groove, s’est d’ailleurs bien fait ressentir au moment où Laura faisait découvrir la chanson ‘Mone tan enn son’. « J’ai composé ce titre exclusivement  pour le festival », explique-t-elle. Les premières notes égrenées, Laura a,  une fois de plus démontré,  sa polyvalence artistique en interprétant un morceau de dancehall. « Cela m’a pris une semaine pour finaliser cette chanson. Je suis une artiste qui doit constamment me surpasser et faire cette chanson m’a permis de proposer quelque chose de nouveau dont j’en suis particulièrement fière », avoue-t-elle.

Si sur la scène du Reggae Donn Sa Laura Beg s’est élevée comme une artiste phare de la musique locale, elle n’a cependant jamais été bercée sur un long fleuve tranquille. Dès ses 15 ans, alors qu’elle est encore une collégienne, elle commence à sillonner les différents pubs de l’île. Un choix de carrière qui ne sera cependant pas approuvé par ses parents qui espéraient voir leur fille choisir une voie professionnelle différente.

La musique a cependant eu raison des réticences parentales. Elle fera du séga et de la variété son répertoire de prédilection. Artiste au potentiel intéressant, elle est remarquée par Alain Ramanisum, alors musicien et chanteur du groupe Cassiya.. Et, c’est le début d’une belle aventure musicale et amoureuse…. 

Laura Beg est très vite promue au poste de choriste au sein du groupe Ravanna. Là elle séduit, confirme et explose. Evoluant toujours comme choriste, son mentor et futur époux remarquera que sa belle ne peut se contenter d’être une simple choriste. Il était temps pour la chanteuse d’être alignée aux avants postes.  Développant un jeu de scène remarquable et une puissance vocale, Laura Beg fait sensation, notamment avec ses fameux tubes ‘Mo sentiment pou toi’, ‘Aimer jusqu’à l’impossible’, ou encore ‘Ti Amor’.

« Si nous suivons de près l’évolution du séga nous voyons que cette musique ne fait pas que véhiculer des messages banals. Cette musique est aussi utilisée pour alerter le peuple mauricien sur des fléaux », explique-t-elle. « Voilà pourquoi j’estime que le reggae et le séga sont deux courant musicaux qui sont fondamentalement liés », poursuit-elle.

Sa performance sur la scène du Reggae Donn Sa Laura là considère comme étant une escale, « qui m’a certes fait plaisir, mais j’appartiens au séga avant tout, donc hors de question de renoncer à cette musique. Cependant je n’exclus pas de faire d’autres escapades musicales dans le futur », explique-t-elle.

A ce sujet sur son prochain album qui sera intitulé ‘tique tiquer’, et qui sera dans les bacs des disquaires au mois de novembre, Laura Beg affirme que l’album aura aussi une couleur roots. « Le reggae et le seggae seront bel et bien présents », souligne-t-elle.

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