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Le Japon révise ses manuels scolaires, colère à Séoul et à Pékin

28 janvier 2014, 09:21

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Le Japon révise ses manuels scolaires, colère à Séoul et à Pékin

Le Japon a annoncé mardi une révision de ses manuels scolaires afin d'affirmer plus clairement ses revendications sur deux archipels au coeur de contentieux territoriaux avec la Chine et la Corée du Sud.

 

Cette initiative a suscité la colère du gouvernement sud-coréen, qui a convoqué l'ambassadeur du Japon à Séoul pour émettre une protestation officielle. La Chine a aussi protesté.

 

Le Japon a annexé la péninsule coréenne en 1910 et envahi une partie de la Chine dans les années 1930 et les a toutes deux occupées jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945. Ce passé continue de nourrir les tensions entre Tokyo et ses voisins, d'autant que le Premier ministre conservateur japonais, Shinzo Abe, a exprimé l'intention de réécrire les manuels scolaires afin de proposer une vision de l'histoire contemporaine de son pays moins propice à la repentance.

 

Le ministre de l'Education a annoncé mardi cette révision des manuels scolaires afin d'enseigner "correctement" l'histoire du Japon.

 

"Il est extrêmement important que les enfants qui porteront notre avenir puissent appréhender correctement notre territoire", a dit Hakubun Shimomura lors d'une conférence de presse.

 

Il a précisé que, dans leur nouvelle version, ces manuels établiraient clairement qu'un archipel contrôlé par la Corée du Sud mais revendiqué par les deux pays, appelé Takeshima à Tokyo et Dokdo à Séoul, fait partie intégrante du territoire nippon.

 

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a vivement réagi: "Notre gouvernement condamne fermement (cette initiative) et demande au Japon d'y renoncer immédiatement."

 

Les nouveaux manuels contiendront aussi désormais une référence aux îles Senkaku, baptisées Daioyu par la Chine, pour réaffirmer la position du Japon selon laquelle leur appartenance au territoire japonais est incontestable.

 

"Nous exhortons une fois de plus le Japon à respecter les réalités historiques, à cesser les provocations et à enseigner aux jeunes générations une vision historique correcte", a réagi une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, réaffirmant que l'archipel en question avait toujours été chinois.

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