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Le masque raconté par Palmesh Cuttaree

12 décembre 2010, 20:00

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Le masque raconté par Palmesh Cuttaree

Alors que le gouvernement a annoncé vouloir développer le tourisme culturel afin d’attirer davantage de visiteurs de l’Inde et de la Chine, bien des artistes de chez nous peinent pour écouler leurs produits ou services.

Lexpress.mu a rencontré l’une de ces valeurs sûres qui essayent tant bien que mal de se frayer un chemin avec leurs œuvres authentiques, hélas submergées au milieu de cette vague de «souvenirs» importés… de Chine.

Une petite échoppe se démarque au rez-de-chaussée du Dias Pier, au Caudan Phase II. Parmi les souvenirs classiques - porte-clés, savates, paréos - qui abondent dans les échoppes touristiques, des masques en miniature aiguisent la curiosité. Ce sont ceux conçus par Palmesh Cuttaree.

Ce dernier y expose ses huit pièces uniques pendant une quinzaine de jours.

Chaque masque a une histoire à raconter. La déesse marine, le buddha mauricien sont parmi les œuvres imaginées par ce passionné de beaux arts et réalisées avec l’aide du plasticien Nirmal Hurry et le mouleur Bruno Baratt.

«Ces créations ont nécessité quatre ans de travail et sont devenues une réalité avec l’aide d’Enterprise Mauritius, qui a financé le projet et m’a ainsi permis de contacter les artistes plasticiens et mouleurs mauriciens. J’ai, pour commencer, défini le concept chargé de l’héritage culturel du pays. Après ces huit modèles, je compte maintenant en créer une quinzaine, toujours dans le même esprit», explique celui qui a étudié à l’école des Beaux Arts à Paris et à l’école Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des métiers d’arts.

Les masques sont faits à partir de la coque du Tulipier du Gabon, un arbre de la famille des Bignoniaceae originaire d''''Afrique et qui pousse dans la cour de l’artiste.

«Il s’agit d’une matière vivante qui s’ouvre en été et qui se ferme en hiver. Cette coque compose 95% du prototype, qui est moulé avant l’ajout des couleurs, coquillages, pierres, laines entre autres», souligne l’artiste, qui a été sollicité pour exposer ses masques au prochain village culturel de Grand-Port.

Ce qui résulte en des pièces particulières, typiques d’un pays et qui ne demandent qu’à être appréciées à leur juste valeur.

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