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Le ministre Choonee : « Personne n’aurait dû empêcher Susheela Raman de s’exprimer »

30 mai 2012, 20:00

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Le ministre Choonee : « Personne n’aurait dû empêcher Susheela Raman de s’exprimer »

Le ministre des Arts et de la Culture regrette que la chanteuse indienne Susheela Raman, ait eu à modifier son répertoire, lors de son unique concert donné sur le sol mauricien, le samedi 26 mai, au Mahatma Gandhi Institute, pour se plier aux injonctions d’une organisation socioculturelle.

Mukeshwar Choonee trouve que Susheela Raman n’aurait pas dû accepter de ne pas interpréter la chanson Paal, comme lui demandaient des responsables d’une organisation tamoule. Une prise de position qui est venue cependant avec plusieurs jours de retard.

Toujours est-il que Mukeshwar Choonee a profité de son allocution à l’occasion de la 31e édition du Salon de Mai, au MGI, à Moka, le mercredi 30 mai, pour donner son point de vue sur la question.

« Pour moi tout artiste qui vient en concert à Maurice est le bienvenu. Susheela Raman est une artiste de renom et je suis très content qu’elle soit venue à Maurice, ene mari initiative », a d’abord déclaré le ministre des Arts et de la Culture.

« J’apprécie le fait qu’une agence privée ait fait venir Susheela Raman. Ceux qui s’y sont rendus ont payé pour voir toute l’étendue possible du talent et le répertoire de l’artiste. Personne n’aurait dû l’en empêcher. Je suis chagrin pour l’artiste. Elle aurait dû montrer tout ce qu’elle sait faire », a ajouté Mukeshwar Choonee « We became wise after the event », lâche-t-il par la suite.

Rappelons que Susheela Raman s’était dit attristée de son passage à Maurice sur sa page Facebook. Elle y a dénoncé les « ultraconservateurs minoritaires » qui ont exigé l’interdiction de deux chansons de son répertoire avec menaces de faire annuler la représentation.

Elle a également publié sur sa page Facebook le plus triste extrait de sa première représentation à Maurice. Une minute de silence pour protester contre la restriction de la liberté artistique. C’est le métissage de son héritage culturel marqué par la musique carnatique originaire du Tamil Nadu qui n’a pas été toléré à Maurice.

Soulignons également que Rama Poonoosamy, directeur de l’agence Immedia, n’avait pas souhaité faire de commentaire sur cet incident, ajoutant qu’il y aura des précisions « en temps et lieu ».

De son côté, le président de la Mauritius Tamil Temple Fédération avait confirmé à lexpress.mu que son organisation ainsi que le Centre Culturel Tamoul ont été partie prenante de la demande de censure.

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