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Le WIN Leadership Programme sort les femmes de leur coquille

5 octobre 2013, 20:00

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Le WIN Leadership Programme sort les femmes de leur coquille

Chaque femme a en elle la capacité de prendre sa vie en main. Women in Politics (WIP) l’a compris et offre, à travers son WIN Leadership Programme, la possibilité aux femmes de découvrir leurs capacités. C’était au tour des conseillères de Savanne d’y être initiées.

 

Le Women in Networking (WIN) Leadership Programme n’est pas une nouveauté. Lancé en 2008, il a pour objectif«de faire les femmes prendre conscience qu’elles ont du potentiel mais qu’elles n’ont pas toute la vie devant elles pour réaliser leurs rêves». C’est ce qu’expliquent Bruneau Woomed,Head Coach de Women in Politics (WIP) et National Coordinator du WIN Leadership Programme, et Megha Venketasamy,Administrative Coordinator du programme auniveau grassroot et secrétaireduWIP.

 

De 2008 au mois dernier, 240 femmes de 18 à 60 ans ont suivi le WIN LeadershipProgramme. «Certains groupes de femmes ont été recrutés par des avis de presse alors qu’à d’autres occasions, nos formations s’adressaient à des cibles spécifiques,comme par exemple les femmes entrepreneurs ou encore les femmes de la Barclays, qui est le bailleur de fonds de WIN et à qui l’organisation a voulu en quelquesorte renvoyer l’ascenseur.» Les trois quarts des femmes qui ont été formées jusqu’ici sont des professionnelles, à savoir des médecins, des avocates, des managers, des entrepreneures, etc.

 

En début d’année, WIP a souhaité étendre cette formation à toutes les femmes. Pour cela, il lui fallait réadapter le manuel initialement conçu en anglais par Aruna Pulton. «Nous avons pensé qu’il étaitimportant que ce manuel soit adapté au niveau grassroot.Donc, Aruna Pulton, MeghaVenketasamy et moi l’avons retravaillé au début de juin et nous avons mis l’accent davantage sur le visuel alors que les explications étaient en kreol.»

 

C’est au début juillet que Priscilla Bignoux, qui est présidente d’une association de 35 conseillères de Savanne, a contacté Bruneau Woomed pour demander que l’association puisse suivre la formation de WIP. Pour savoir si l’adaptation du manuel répondrait aux besoins de ces participantes dont 50 % sont des femmes au foyer, WIP a testé un module intitulé «Konn Koze» auprès d’elles en juillet. Les conseillères ont été emballées.

 

«Quelques-unes d’entre elles, qui avaient déjà suivi le WINLeadership Programme, ont trouvé que le cours était le même mais présenté différemment. Le plus beau compliment que nous ayons reçu est venu d’une conseillère qui a dit : Mo pa konn lir angle me monn konpran tout».C’était le feu vert que WIPattendait pour se mettre enquête d’un bailleur de fondstrouvé en le haut-commissariatbritannique.

 

Et samedi dernier, les 35 conseillères de Savanne ont commencé à suivre le WIN Leadership Programme modifié. Au lieu des 18 modules initiaux transmis pendant trois jours consécutifs sur trois mois, leur formation a été raccourcie et ramenée à 12 modules étalés sur six samedis. Il y sera notamment question de prise de décision créative, de stratégies, de finance et de budget ainsi que d’estime de soi. «Elles doivent prendre conscience de leur mission et de leur vision de conseillères et elles discuteront à partir d’exemples concrets. Nous ferons même avec elles une analyse de leurs Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats, outil généralement utilisé dans le cours de Masters in Business Administration

 

Cette formation dispensée par «des formateurs qualifiés auprès de la Mauritius Qualifications Authority» prendra fin le 7 décembre. Elles recevront un certificat de participation le 14 décembre. WIP a d’ores et déjà été approché par d’autres conseillers de Curepipe et de Flacq. «Mais le maître mot serale financement, car pour six sessions,le coût du matériel est deRs 75 000».

 

WIP compte aussi proposer cette formation aux aspirantes candidates aux élections car, précise Bruneau Woomed, à l’issue des scrutins tenus en décembre dernier, plusieurs élues ont demandé à suivre cette formation.

 

Appelé à dire combien de femmes parmi les 240 formées jusqu’ici sont devenues des leaders, Bruneau Woomed cite le cas de son accompagnatrice, Megha Venketasamy, qui a suivi le WLP et qui est devenue elle-même formatrice. «Elle est devenue une excellente formatrice. Aujourd’hui, elle se lâchecar elle a compris que son rôle est de transmettre un message».

 

De son côté, Megha Venketasamy déclare qu’elle était très introvertie de nature et que la formation lui a permis de sortir de sa coquille. «Ensuite, cela m’a pris 27 anspour réaliser qu’il fallait que jem’aime et que je croie en moi. Etfinalement, moi qui étais obligéede prendre des antihistaminiquespour mes allergies, dujour au lendemain, je n’avaisplus besoin de médicaments.Je me suis réalisée pleinement», confie-t-elle.

 

Bruneau Woomed cite aussi le cas Zaira Motee, ancienne travailleuse sociale au centre Idrice Goomany et à Prévention, Information et Lutte contre le sida qui s’est envolée pour Dubayy où elle a travaillé dans l’organisation d’événements. Comme elle peint, elle a présenté plusieurs tableaux lors d’expositions et a récemment remporté le premier prix d’un concours d’art.

 

«Il y a aussi Kavita Jeetun, première femme présidente d’un Lions Club mixte à Flacq, Nalini Aubeeluck à qui l’on doit le reality show Beauty Queen, Linzy Bacbotte qui était déjà une vedette de la chanson mais qui a pris encore de l’étoffe après la formation », dit Bruneau Woomed.

 

Il ajoute toutefois que le plus important n’est pas de sortir de l’anonymat. «Nous citonstoujours Robin Sharma quiexhorte à : Be a leader without a title. L’important est qu’elles brillent dans leurs domaines et à leurs niveaux respectifs.»

 

 

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