Dans une lettre adressée au Premier ministre, Navin Ramgoolam, la famille de Michaela Harte allègue que les membres du jury dans l’affaire de son meurtre n’auraient pas été isolés tout au long du procès. Elle demande donc l’instruction d’un nouveau procès.

Les membres du jury dans l’affaire du meurtre de Michaela Harte ont-ils été autorisés à rentrer chez eux pour un week-end, alors que le procès battait son plein ? Ce, alors qu’ils auraient dû rester cloîtrés pendant toute la durée du procès. C’est ce qu’allèguent les membres de la famille de Michaela Harte dans une lettre adressée au Premier ministre, Navin Ramgoolam. Ils demandent, à la lumière de ce «fait», que le verdict de non-culpabilité prononcé contre les deux suspects soit rayé et qu’un nouveau procès soit instruit.

Au cours d’une rencontre à Londres avec le haut-commissaire mauricien en Grande-Bretagne, la sœur de John McAreavey, une avouée pratiquant à Londres, aurait expliqué que la famille Harte estime que le jury aurait été «improperly influenced and not adequately sequestrated for the duration of the trial». Et, dans une lettre à Navin Ramgoolam, elle soutient que le verdict devrait être rayé et un nouveau procès instruit, puisque «les membres du jury ont eu l’autorisation de rentrer chez eux pour un week-end, au cours de la cinquième semaine du procès».

Les membres des familles Harte et McAreavey font actuellement tout leur possible pour alerter les autorités internationales, dans le but de mettre la pression sur Maurice. La dernière tentative en date concerne le Parlement européen.

Le 11 septembre dernier, Martina Anderson, une parlementaire, a soulevé la question devant cette instance et a demandé au président du Parlement d’écrire aux autorités mauriciennes. Elle a aussi affirmé qu’il était important que «l’attention de la communauté internationale reste focalisée sur les autorités mauriciennes».