Les membres de l’association socioculturelle Rastafari ont effectué leur onzième marche commémorative du village du Morne à Trou Chenille le mardi 1er février.

«Nous marchons pour rendre hommage à nos ancêtres esclaves qui ont donné leur vie pour obtenir notre liberté ». Des propos émouvants de José Rose, président de l’association socioculturelle Rastafari. Ils ont marché. 300 hommes, femmes et enfants, membres de l’association socioculturelle Rastafari et ceux qui ont à cœur la cause de l’esclavage, ont commencé leur marche commémorative tôt le 1er février.  Après s’être regroupés à Cassis, ils se sont rendus au village du Morne pour se rendre à Trou Chenille, un site symbolique pour les esclaves dans cette région.  Ils y ont ainsi déposé des fleurs.

« Je marche depuis 11 ans pour saluer la mémoire des esclaves. Et depuis ma famille s’est jointe à moi », déclare Marie Jacqueline, qui est membre de l’association. Pour Christelle, 24 ans, cette marche est à la fois symbolique et sacrée. «Cela représente la libération du peuple », affirme-t-elle. Mitch, lui, 11 ans, en est à sa première participation. « J’avais envie de voir comment cela se passe et pour savoir ce que signifie l’Abolition de l’esclavage. Maintenant, je sais que c’est important », dit l’enfant. 

Après le dépôt des fleurs, José Rose, président de l’association socioculturelle Rastafari s’est adressé à la foule. «Nos ancêtres nous ont donné la vie et leur sueur, mais aujourd’hui il existe toujours l’esclavage moderne », a-t-il souligné. Il a aussi lancé un appel pour protéger notre patrimoine historique et pour la création prochaine d’un lieu spirituel africain. «Nous occupons un  terrain de l’Etat à  Chamarel et nous avons soumis une demande d’aide du  gouvernement pour construire notre centre. Nous avons sollicité des rendez-vous à deux reprises et  nous attendons une réponse ».

José Rose envisage aussi une collaboration avec le Morne Heritage Trust Fund pour une meilleure commémoration de l’abolition de l’esclavage l’année prochaine.