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Les souvenirs d’enfance de Mario Serviable contés dans ‘The do Country’
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Les souvenirs d’enfance de Mario Serviable contés dans ‘The do Country’

Lancement pas comme les autres pour le livre ‘The do Country’ du Mauricien Mario Serviable, le vendredi 8 juillet, à la salle de conseil de la mairie de Beau-Bassin-Rose-Hill.
Digne présentation du dernier ouvrage de Mario Serviable, maître de conférence en géographie à l’Université de la Réunion, à la mairie de Beau-Bassin/Rose-Hill.
Les organisateurs de cet évènement, dont l’ancien condisciple de l’auteur au collège Royal de Curepipe, Rajen Gangoosingh et son épouse ainsi que l’Organisation for Diaspora Initiatives Mauritius (ODI), ont fait honneur à l’historien, qui a fait ses études supérieures aux universités de la Réunion et de Paris-Sorbonne.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Arts et de la Culture, Mookeshwar Choonee, du maire de la ville Norbert Froget et des connaissances de l’auteur, dont des Old Boys du collège Royal de Curepipe.
Dans l’assistance, Ivan Collendavelloo, Amédée Darga, Deepak Bhookhun, Prem Burton ainsi que d’autres écrivains tels Serge Rivière, Sarita Boodhoo et Jean-Claude de l’Estrac.
Dans son intervention, Dr Nandini Bhautoo-Dewnarain, Senior Lecturer au département d’anglais à l’Université de Maurice n’a pas manqué de souligner que le terme en kreol ‘eta do’, n’a jamais trouvé sa place dans les pages littéraires, comme c’est le cas dans l’ouvrage de Mario Serviable. «C''''est avec cette réflexion descriptive que Mario nous conduit dans son recueil de nouvelles. Il est toujours étonnant de voir le monde que nous prenons pour acquis, d’un point de vue extérieur», dit-elle dan son appréciation de ‘The do country’.
«Ici ce n''est non seulement la langue sucrée et épicée d’une perspective ‘insider-outsider’ que Mario apporte sous ses lentilles littéraires, mais tout un mode de vie, avec les maniérismes et les excentricités des personnes», indique-t-elle. 
Dr Bhautoo-Dewnarain a, lors de cet avant-goût de ‘The do Country’, également évoqué les personnages du livre, dont des connaissances d’enfance de l’auteur à Rose-Hill et à Trèfles tels que Ti-Olo, Ti-Took, Balkissoon, Tantine Tawa, Gro-Fi, Long Co.
Elle conclut en disant que l’ouvrage de Mario Serviable permet de retrouver toute la saveur d’il y a 40 ans, dans une écriture audacieuse.
«Cela, alors que la liste des tabous ne cesse de s’allonger de jour en jour dans notre société », a-t-elle soutenu.
Pour sa part, l’invité du jour, Mario Serviable a souligné en toute humilité que c’est ce qu’il retient des années cinquante à Maurice, en particulier cette contribution du peuple au temps de la colonisation britannique, qu’il a pris le temps de mettre en écrit.
«La plupart de ceux présents aujourd’hui, excluant les dames, sont nés avant 1968, faisant ainsi partie d’un puissant empire. Un temps où nous avons fait notre part des choses pour préserver la puissance de cet empire. Nous avons produit du sucre, du rhum et divers produits exotiques, en tant qu’esclaves, afin d’assurer la prospérité du commerce britannique», soutient-il
Avant de revenir sur ses années-collège quand «il a porté sur sa chemise blanche de l’école publique britannique, le badge avec la couronne royale, en sus des shorts gris ‘britanniques». Mario Serviable se souvient, ses shorts  étaient «cinq centimètres au-dessus des genoux», ce dont ne manquait de lui rappeler Cotoc, le mémorable Black British Usher du collège Royal de Curepipe.
Un livre à découvrir absolument.
Notons que l’auteur a également été fait Chevalier de la Légion d’honneur cette année par le président Nicolas Sarkozy.
 
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