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Lysie Ribot: «Il faut que plus de femmes répondent présentes quand on fait appel à elles»

31 août 2009, 12:57

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Lysie Ribot devrait être candidate du MMM aux prochaines législatives, dans la circonscription No.19. Celle-ci confie les raisons de son entrée en politique et les batailles qu’elle compte mener.

De tous les partis existants à Maurice, pourquoi avez-vous choisi le MMM?

J’ai toujours été militante de conviction. J’ai évolué dans un environnement militant. J’ai toujours adhéré à la déclaration de principes de ce parti. C’est celui avec lequel j’ai toujours eu des affinités et dans lequel je me retrouve.

Pourquoi entrer en politique maintenant?

J’ai toujours été intéressée par la chose politique. Mais j’ai choisi de voir mes enfants grandir d’abord. J’ai, de tout temps, été très proche du MMM sans pour autant m’afficher. On dit toujours qu’entre le syndicalisme et la politique, il n’y a qu’un pas. Eh ben voila, je l’ai franchi, ce pas! Le syndicalisme est une très bonne école de la vie, du développement de la personne, de tolérance et de bon sens. C’est un bon terrain d’observation de la vie socio-économique du pays. On y apprend aussi à acquérir de l’objectivité dans la discussion et à trouver le juste milieu. Ce n’est pas toujours facile: on se trouve bien des fois dans des situations cornéliennes, dont à trancher le litige entre deux membres ou à concilier les demandes des membres et les réalités. Le syndicalisme est une école de formation extraordinaire qui ne peut être qu’utile à la politique.

Faire de la politique, c’est faire du social et c’est le prolongement de mon engagement auprès des jeunes, de la femme, des travailleurs et des institutions sociales du pays.

Avez-vous été approchée par d’autres partis?

Dans le passé, j’ai effectivement reçu des émissaires qui m’ont proposé de me joindre à leurs partis. Je tairai ici les noms par respect, et pour ne gêner personne.

Quelle est votre motivation à vous porter candidate aux prochaines législatives?

Nous, les femmes, sommes les premières à nous plaindre qu’il n’y ait pas suffisamment de femmes en politique. Je pense qu’il faut que plus de femmes répondent présentes quand on fait appel à elles.

J’ai décidé de me jeter à l’eau car, d’abord, la chose politique m’a toujours intéressée et, ensuite, je pense, de par mon expérience syndicale et celle de ma participation dans la vie civile, pouvoir apporter ma contribution à mon parti et à mon pays.

Quelles sont les valeurs et principes que vous comptez défendre dans la politique active?

Je les énumérerai de la manière suivante:

• Que tout se passe dans le respect des uns et des autres
• Qu’on mette fin à ces discriminations de classe, de race, de sexe, de couleur et de religion qui minent notre société
• Que les droits de l’humain soient respectés
• Que la justice sociale soit restaurée
• Qu’il y ait un vrai combat contre la fraude, la corruption, la drogue, la criminalité et la violence.
• Que notre société retrouve sa sérénité
• Que notre jeunesse retrouve ses repères.

J’aimerais aussi défendre des valeurs telles que la vérité et l’honnêteté…

On dit toujours que la femme n''''est qu''un faire-valoir en politique, ne craignez-vous pas d''être broyée par la machinerie machiste de la politique mauricienne?

Vous savez, à un moment de crise à mes débuts dans le syndicalisme, alors que le secondaire privé avait formé une intersyndicale, je me suis retrouvée seule femme au milieu de 24 hommes et j’ai survécu!

Le tout est de respecter les autres et de se faire respecter. Je pense que les politiciens ne doivent pas voir en la femme qui entre en politique un adversaire et quelqu’une qui vient marcher sur leurs plates-bandes. Qu’ils voient en elle plutôt, une alliée, à défendre les mêmes principes. La complémentarité entre hommes et femmes en politique ne peut qu’être bénéfique au pays.

 

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