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L’école de sculpture de Bambous ouvre ses portes

1 juin 2009, 20:00

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L’école de sculpture de Bambous ouvre ses portes

Ils ont ce besoin d’évoluer, de créer et de partager leur passion à d’autres. Rencontre avec quatre jeunes sculpteurs, membres de l’Ecole de sculpture de Bambous qui vient d’être lancée.

Ils ne s’attendaient pas un jour être adeptes de cet art. Mais le premier essai s’est révélé un coup de maître.

Jacques Henri Dick 22 ans suit les traces de son père Lewis Dick. «J’ai essayé et j’ai constaté que je pouvais moi aussi donner vie à des vieux morceaux de bois. J’ai de la chance d’être entouré de gens comme mon père et mes amis, qui sont toujours là pour me pousser à aller de l’avant», confie le jeune sculpture.

Portés par le souffle de l’amitié, les quatre copains partagent désormais leur connaissance. Harry Bouf, 20 ans, autre sculpteur, confie que cette amitié les aide à avancer: «Il n’y a pas de compétition entre nous. Ce partage nous aide à progresser».

Mike Petite, 20 ans, lui aussi logé à la même enseigne de la sculpture, fréquente l’école Ste-Catherine à St-Pierre. «Je fais de la sculpture et de la musique. La plupart de mes compositions sont nées dans cette cour avec des amis. Chaque moment que nous passons est spécial», ajoute-t-il.

Bleck Lindor, 19 ans, le cadet de ce groupe, enseigne cet art aux jeunes du Morne. Il est devenu un exemple, un modèle pour les jeunes de ce village. Tout a commencé à Bambous dans la cour de Lewis Dick, le père de Jacques Henri Dick.

Grâce aux conseils de ce dernier, il a commencé petit à petit à s’initier. Mais sa rencontre avec Jacques, Harry et Mike fut un déclic pour lui. «Ils ont la connaissance et ne sont pas égoïstes. Quand j’ai commencé, ils n’ont pas hésité à m’initier et à partager leur savoir. J’ai de la chance d’avoir des amis comme eux», confie-t-il.

Les œuvres de ces jeunes ainsi que d’autres membres de l’école de Bambous peuvent être vues depuis le 31 mai et, ce, jusqu’à la fin du mois de juin. La demeure de Lewis Dick a été transformée en salle d’exposition pour cette exposition.

«C’est ici que la plupart des travaux prennent vie et c’est ici que nous avions souhaité que le public voient nos créations», explique Lewis Dick.

«Chaque jeune ici a du talent et s’applique à son art. Je suis convaincu que qu’ils iront loin», dit le sculpteur. En voyant les travaux de ses petits protégés, il nous emmène dans le passé. «Tout a démarré avec ma fille. Elle voulait une poupée.

Comme je n’avais pas les moyens, j’ai essayé d’en fabriquer une», se remémore-t-il. Un touriste passant dans son village devait alors être surpris de voir la poupée et propose à Lewis Dick de l’acheter. Après cette poupée, l’apprenti s’applique à d’autres objets.

Depuis, sa fille devenue adulte attend toujours sa poupée. Mais le père a comblé sa fille de ses propres créations…

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