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Madagascar: Rajoelina sous les feux des projecteurs
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Madagascar: Rajoelina sous les feux des projecteurs

À 48 heures de la présentation de vœux à Iavoloha, tous attendent le discours du président de la Transition. Candidat à la présidentielle ou non ?
Un parterre de plus ou moins 2000 invités est attendu à Iavoloha, le 9 janvier. Des convives qui ont hâte d’entendre le discours du président de la Transition, espérant que ce dernier se prononcera enfin sur sa candidature ou non aux élections présidentielles du 8 mai.
Depuis que l’ancien président Marc Ravalomanana s’est retiré de la course, en Tanzanie, tous les regards se sont tournés vers Andry Rajoelina. D’abord l’annonce de sa décision prévue avant la fin de l’année, a été repoussée. En marge du gala évangélique au Coliseum de Madagascar, le président Rajoelina a évoqué la trêve des fêtes pour justifier ce report.
L’opinion souhaite des déclarations tonitruantes de la part du président de la Transition à Iavoloha. Il se peut qu’il reprenne une partie de son discours lors de la présentation de vœux de 2012 comme quoi « l’année prochaine (en référence à cette année 2013, ndlr) un nouveau président (nouvellement élu, ndlr), présidera la cérémonie de vœux en ces lieux » et annonce sa décision sur sa candidature ou non. Son souhait d’en réserver la primeur au peuple malgache, sera exaucé car, comme chaque année, la cérémonie sera retransmise en direct sur les médias audiovisuels publics nationaux.
Nombre d’affirmations faites par le président Rajoelina dans son allocution à Iavoloha le 11 janvier 2012, ne se sont pas concrétisées. Il en est ainsi des élections, dont il avait annoncé la tenue dans le courant de l’année 2012. Le calendrier officiel l’a contredit, car les scrutins ne se dérouleront en principe que cette année.
«J’ai confiance en votre soutien à l’avenir.» Cette phrase, qu’il avait dite à l’occasion, a marqué le point de départ des spéculations sur ses ambitions de briguer la magistrature suprême. Depuis, il n’a cessé de brouiller les pistes, en martelant à qui voulait l’entendre qu’il a pris sa décision depuis longtemps et qu’aucune pression ne le fera changer d’avis. Des propos confortés par André Resampa, secrétaire général de la présidence, au Coliseum, le 21 décembre. «C’est une décision qui appartient au Président seul et nous n’exerçons aucune pression sur lui, car il sait ce qu’il fait.»
La discrétion du président Andry Rajoelina a pourtant jeté le flou sur la suite de la crise malgache. Une attitude aux allures de stratégie pour laisser le moins de marges de manœuvre possibles à ses éventuels adversaires. Dans l’expectative, ces derniers, qu’ils soient dans son propre camp ou dans l’opposition, auront du retard. En cas de candidature, le président de la Transition a déjà une longueur d’avance en ratissant le terrain par le biais des multiples inaugurations de projets présidentiels. Un nouveau report de l’annonce de sa décision n’est donc pas à écarter.
Il est toutefois probable que la plupart des discours prononcés le 9 janvier, porteront sur les élections et la question du « ni…ni » afin d’accentuer davantage la pression sur Andry Rajoelina à s’abstenir de se présenter aux élections. Le discours du doyen du corps diplomatique, Benalicherif Abdelaziz, ambassadeur d’Algérie à Madagascar, pourrait être orienté dans ce sens. Il pourrait en être de même du discours de Mamy Rakoto­arivelo, président du Congrès de la Transition et chef de délégation de la mouvance Ravalomanana. Ce dernier serait même tenté de réitérer une partie de son discours de l’année dernière en annonçant une énième date du retour de Marc Ravalomanana.
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