Le chanteur Mario Armel sera au théâtre Serge Constantin, ce samedi 28 mai, à 19 heures pour célébrer ses 45 ans de carrière. Le chanteur, qui a fait vibrer les cœurs depuis tant d’années, promet d’offrir le meilleur lors de son concert gratuit.

45 ans et pas une ride. La carrière de Mario Armel a grandi au travers du temps en entraînant de nombreux fans. Les titres comme ‘Cari Posson’, ‘Anita My Love’ ou encore ‘Séga Tabla’ ont, en effet, fait danser plus d’un. Mais en plus d’être un ségatier de renom, Mario Armel est un homme tout à fait ordinaire qui nous propose de découvrir une facette de sa personnalité méconnue de son public.

Mario Armel est aujourd’hui âgé de 64 ans. Pourtant, c’est un homme plein de vie que l’on rencontre et qui parle de la musique comme l’on parlerait d’amour. La musique est sa passion et ce, depuis son plus jeune âge, avoue-t-il.

«Je vis pour la musique. J’ai toujours aimé le bon son. Mes 45 ans de carrière sont des années pendant lesquelles j’ai vécu pleinement ma passion et je suis prêt à continuer sur ce chemin jusqu’à ce que je n’ai plus de voix », affirme Mario Armel.

Mais il ne faut pas croire que tout a toujours été facile pour le chanteur. D’ailleurs, il reconnaît que c’est la musique qui l’a discipliné, lui, l’enfant turbulent qui n’a pas cessé d’en faire voir de toutes les couleurs à sa mère, Bianca.

Dès sa première année au collège Grammar School à Port-Louis, le jeune Mario Armel n’aimait pas se plier à la discipline de l’école. «Le collège se trouvait à côté du cinéma Luna Park et tous les midis, je traversais le mur qui séparait les deux bâtiments. Je regardais un film et puis je revenais à l’école avant la sortie des classes », affirme-t-il fièrement, avant de se rappeler des punitions qui lui avaient été infligées quelques temps après.

«Une amie de classe m’avait dénoncé. Et comme punition, j’étais forcé de me mettre à genou sur des grains de filao, au soleil avec un parpaing sur la tête », lâche-t-il en rigolant.

Peu de temps après, Mario se fait expulser de l’école. Il intègre alors le collège Tutorial, qui se trouvait toujours à Port-Louis. Il se fait à nouveau expulser, cette fois après avoir balancé un pot d’encre au visage de son recteur.

«Enfant, je n’étais pas très sage. Mais j’aimais apprendre. Et c’est ma mère qui s’est chargée de ma scolarité. Elle m’a tout appris et je l’appelais Madame ma mère. Elle était très sévère », indique le sexagénaire, ne cachant pas son émotion.

Mais le temps et les directives de sa mère porteront leurs fruits quelques années plus tard, au début de sa carrière musicale, en 1963. Il intègre l’orchestre Traveler’s Band mais ne tardera pas à quitter ce groupe pour s’associer au Night Birds, avec lequel il fera ses plus grands voyages dans les pays tels que La Réunion, le Botswana, l’Afrique du Sud, l’Angleterre ou la Zambie, entre autres.

S’il y a bien une chose dont le chanteur mauricien est fier, c’est bien d’avoir fait la promotion de son pays, à l’étranger. «Les vrais artistes sont des ambassadeurs de leur pays. J’ai toujours porté Maurice dans mon cœur et dans ma musique », indique-t-il.

Et durant ses voyages, il fera la rencontre de la célèbre Talia, connue à Maurice comme Marimar, actrice principale de la série qui porte le même nom. Mario Armel rencontrera également Yannick Noah lors d’une de ses représentations à l’hôtel La Pirogue. Il y a eu aussi d’autres personnalités qu’il a appris à connaître.

Outre ses tournées dans le monde, le chanteur s’est produit dans plusieurs hôtels à Maurice, faisant ainsi danser Mauriciens et touristes au rythme du séga.

Toutefois, aujourd’hui, Mario Armel se dit comblé par sa carrière mais surtout par ceux qui l’entourent. Ce natif de Port-Louis, vit à présent à Rose-Hill.  Il fait un clin d’œil spécial à Patricia, son épouse, qui l’épaule depuis 27 ans, maintenant.

«On se connaît depuis 1984. Je l’ai épousée en 1996. Elle est tout pour moi, et c’est grâce à elle que je suis arrivé jusque-là », dit-il, d’un ton rêveur.

Il ajoute que son épouse l’a appris à aimer les gens, sans les juger. «Il y a 17 années qui nous séparent mais c’est avec elle que je me sens réellement moi. Elle est mon bras droit et je lui dédie mes 45 ans de carrière », affirme-il.

Aujourd’hui, Mario Armel est un chanteur accompli, un époux aimé et un père comblé. Il est entouré de ces cinq enfants, dont trois de son premier mariage Luciano, Luchina, Vincenzo et deux de son union avec Patricia, Vicario et Ilario.

Il regarde avec  satisfaction ses 45 ans passés dans la musique mais il serait également prêt à tout recommencer, si le parcours était à refaire. «Je n’arrêterai jamais de chanter. Je vis pour la musique et c’est ce qui a fait durer ma carrière. Et puis 45 ans, ce n’est pas encore la fin  », affirme-t-il, ému.