Le gouvernement mauricien a procédé, ce 3 décembre, à la signature d’un protocole d’accord avec la Banque mondiale (BM), en ce sens.

A cette occasion, le ministre des Finances, Rama Sithanen a reçu, dans les locaux de son ministère à Port-Louis, Ruth Kagia, la chargée du dossier Maurice à la BM, Constantine Chikosi, représentant de la BM à Maurice et des représentants de différents partenaires pour le développement. Etait également présent, le ministre des Infrastructures publiques, des Terres et du Transport, Anil Bachoo.
 
Deux prêts de Rs 1,5 milliard chacun ont ainsi été accordés au gouvernement mauricien par la BM. Le premier s’inscrit dans le cadre de l’opération ‘General Budget Support’, visant à mettre sur pied le ‘Trade and Competitiveness Development Policy Loan’, qui permet au gouvernement de financer la transition budgétaire de juillet à décembre 2009. Le deuxième servira au développement des infrastructures, notamment dans le réseau routier, la gestion de l’eau et de l’énergie.

«Ces deux prêts, d’un montant de Rs 3 milliards, prennent effet à partir d’aujourd’hui et le paiement s’effectuera par tranche et s’étalera sur une période de 10 ans», précise Rama Sithanen. Il n’a pas manqué de souligner que le «Public Sector Investment Program, préconisé dans le budget 2010, coûtera plus cher et l’aide de l’Agence Française de Développement, de l’African Development Bank et de l’Union Européenne est sollicitée pour compléter ce programme de développement» précise-t-il.

Pour sa part, Ruth Kagia, responsable des projets de Maurice à la BM rappelle que la coopération entre son institution et le gouvernement mauricien n’a débuté qu’en 2006. «Nous n’avons ouvert officiellement nos locaux à Port-Louis qu’en 2008 et nos relations s’intensifient. Nos services ne se résument pas qu’à l’aspect financier mais également en assistances techniques, en expertise et connaissance générale», affirme-t-elle.

«La Banque Mondiale est fière de collaborer avec le gouvernement mauricien. Nous sommes satisfaits des réalisations effectuées dans la transformation de l’économie, particulièrement en cette période de crise économique mondiale, et des réalisations dans le social. L’île Maurice est citée en exemple sur le continent africain», assure Ruth Kagia.

«Il est vital d’être compétitif sur le marché et de développer les infrastructures pour combattre la récession», ajoute-t-elle en citant l’Additional Stimulus Package pour préserver 3 000 emplois et le programme de formation de la National Empowerment Foundation aidant les Mauriciens à changer d’orientation professionnelle, annoncés dans le dernier budget.

Ruth Kagia a également mentionné le rapport d’une étude, appelée «Africa’s Infrastructure: A Time for Transformation» et commandée par la BM et ses partenaires. Lequel rapport reconnaît Maurice comme un leader dans la région. Toujours selon ce rapport, si l’exemple du pays est suivi, la croissance économique pour le continent africain atteindrait les 2,2%, ce qui n’est pas négligeable. «Nous encourageons le gouvernement mauricien à améliorer les réseaux des infrastructures, tels le transport, le développement des énergies renouvelables et une gestion soutenue des eaux», insiste Ruth Kagia.