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Milan Meetarbhan : «La raison d’être de la fusion Bank of Mauritius-FSC n’a pas été donnée »

20 décembre 2010, 05:01

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? Vous quittez le poste de «Chief Executive Offi cer» de la «Financial Services Commission» (FSC) fin 2010 pour être ambassadeur à New York en janvier prochain. Est-ce que vous partez avec le sentiment du devoir accompli ?

Pendant ces cinq dernières années, nous avons enregistré un développement considérable tant dans le secteur financier que dans le fonctionnement de la FSC. Au moment où j’ai pris mes fonctions, j’avais dit que je voulais adopter une «business friendly approach to regulation». Nous avons travaillé dur pour mettre en oeuvre cette approche, avec plusieurs sessions de formation pendant ces années. Il était important que ceux qui sont
chargés de la supervision des institutions financières et de l’examen des demandes de permis d’opération soient conscients de l’utilité de chaque action de la FSC. Et que le rôle de développement de la FSC soit également bien compris. Concrètement, cette approche s’est traduite par une rationalisation des procédures, un examen régulier des délais et des rencontres régulières avec l’industrie.

Les services fi nanciers représentent aujourd’hui 12 % au produit intérieur brut (PIB) du pays. On sait que l’économie mauricienne se développera essentiellement autour des services. J’espère que les services financiers, qui ont pris un essor considérable, pourront vraiment être le moteur du développement du service en général.

? Est-ce que la nouvelle approche que vous mentionnez a eu les résultats escomptés sur l’ensemble du secteur des services financiers ?

Nous avons connu des développements importants dans tout le secteur, en dépit de la crise fi nancière internationale. Au niveau des plates-formes boursières, le Development & Enterprise Market a vu le jour. Il y a eu un accroissement considérable dans la capitalisation du marché officiel atteignant presque 100 % du PIB.

La FSC a donné son aval pour des échanges sur les contrats à terme et de nouveaux listing rules encourageant les fonds d’investissements de l’offshore à être cotés à Maurice. Le Global Board of Trade est entré en opération, offrant des contrats à terme sur les devises et les commodités. Dans le segment des assurances, les actifs s’élevaient à Rs 42 milliards en 2006.

Au 30 juin 2009, ce montant est passé à Rs 76 milliards. Au niveau de l’offshore, le chiffre d’affaires des Management Companies se situait à 48 millions de dollars en 2005. Et, trois ans plus tard, leurs revenus sont passés à 118 millions. Leurs bénéfi ces ont franchi la barre d’un milliard de roupies en 2007-2008.

? Qu’en est-il des fi nances de la FSC ?

En 2005, les avoirs de la FSC se chiffraient à Rs 506 millions. En septembre 2010, ces avoirs s’élevaient à plus de deux milliards de roupies. Ces cinq dernières années, la FSC a contribué quelque Rs 556 millions aux caisses de l’Etat. Il est important d’assurer tant l’indépendance et l’autonomie financière du régulateur.

Dans une interview accordée à l’express le 7 avril 2008, j’avais d’ailleurs souligné la nécessité de cet équilibre. J’espère que le transfert des fonds de la FSC à l’Etat n’entravera pas l’indépendance de la commission en tant que régulateur.

? En tant que régulateur, la FSC a, quand même, été très stricte dans son approche…

La commission a le devoir de faire respecter la loi et de protéger les consommateurs des services fi nanciers. A chaque fois qu’un opérateur enfreint la loi ou porte atteinte aux intérêts des consommateurs ou la réputation du centre financier mauricien, elle se doit de prendre des dispositions nécessaires. Evidemment, dans certains cas, on peut amener l’opérateur à prendre les mesures correctives nécessaires à travers le dialogue. Mais, dans d’autres cas, nous n’avons pas d’autres choix que d’appliquer les sanctions prévues par la loi. C’est ce que nous avons fait durant ces dernières années.

 

(Lire l’intégralité de l’entretien dans le e-paper)

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