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Moments de fortes émotions aux funérailles d’Ernest Wiehe
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Moments de fortes émotions aux funérailles d’Ernest Wiehe

Ils étaient tous là pour rendre un hommage à l’être aimé et respecté qui s’en est allé comme il a toujours vécu depuis son retour au pays. Le jazzman Ernest Wiehe est parti dans la discrétion, le jeudi 3 juin vers 17h00, il venait d’avoir 66 ans la veille.
L’église de Pamplemouuses était remplie, Pack full aurait-on dit dans le jargon, dans la matinée de ce vendredi 4 juin. Les amis musiciens ont tenu à accompagner au son des standards du jazz, l’artiste, le virtuose qui nous avait quittés après avoir courageusement lutté contre une longue maladie.
Dans l’église, les amis de tous bords,de toutes les couleurs, de toutes les couches sociales. Roche-Bois, Floréal,  Pamplemousses, Rose-Hill, Quatre-Bornes , Flacq, Tamarin et Trou-d‘Eau-Douce étaient là.
« C’est un dictionnaire, une encyclopédie qui s’est refermée » , laisse échapper José Thérèse, lui aussi saxophoniste et responsable de l’école de musique Mo’zar. Il raconte comment pendant des années Ernest se rendait à ses frais à Roche-Bois pour enseigner bénévolement la musique aux jeunes de ce faubourg de la capitale.
Plus loin, c’est Barlen Pyamootoo qui se rémémore la générosité de l’ami qui avait composé la musique de Benares, le premier long metrage mauricien en créole.
La-bas Dean Nookadu, Noël Jean, Philippe Thomas, et quelques autres jeunes. Tous n’auront que des mots de gratitrude envers celui qui les a guidés sur la voie. Ernest leur a légué cet amour pour la musique et cette volonté de toujours rechercher la perfection.
Le  Père Henri Souchon, dans son oraison, a salué la bonté et la générosité de celui qui a quitté le campus de Berkeley aux Etats-Unis pour rerouver son pays et y former des musiciens.
Par la suite, c’est au son des standards du jazz qu’Ernest a été conduit à sa  dernière demeure. Quand, au cimetière à côté de l’église, Philippe Thomas et ses amis ont entamé Amazing Grace, l’émotion était grande. On savait que c’était le moment de se séparer à jamais. D’Ernest Wiehe, il ne nous restera que le souvenir d’un compatriote talentueux, généreux et discret.
« Un Maurcien hors du commun, s’en est allé », dit le Premier ministre. Combien c’est vrai.
 
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