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Moramanga, à Madagascar: un gendarme meurt d’une balle dans la tête
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Moramanga, à Madagascar: un gendarme meurt d’une balle dans la tête

Frappé d’une balle de Kalachnikov tirée à bout portant, un gendarme a trouvé la mort à l’école de la gendarmerie hier. Des problèmes familiaux et financiers l’auraient secoué avant que ce drame ne se produise.
Un coup de feu meurtrier a secoué l’école de la gendarmerie nationale à Moramanga. Dans la matinée d’hier, lundi 8 avril aux alentours de 7 heures, un gendarme de deuxième classe, en stage pour le passage au grade de gendarme principal de deuxième classe (ou GP2, NDLR) a été tué par balle. Tiré à bout portant avec un Kalachnikov pointé sur son menton, le projectile a traversé de part en part des organes vitaux pour ressortir en haut de la tête.
La thèse du suicide a été évoquée. De source auprès de ses supérieurs hiérarchiques, le défunt était censé faire une consultation médicale à l’infirmerie pour des problèmes de santé pendant que ses collègues s’entraînaient, lorsque le drame est survenu.
Selon les informations recueillies sur place, il aurait pris en filature une sentinelle de la brigade descendante qui venait d’assurer le tour de garde, au lieu de voir le médecin. Trimbalant sur lui un fusil d’assaut et une sacoche, le gendarme factionnaire ne se serait douté de rien lorsqu’il est allé rapporter le matelas qu’il avait utilisé. Alors qu’il a laissé son arme sur le lit pour faire des rangements, le gendarme de deuxième classe qui l’aurait suivi par-derrière s’en était emparé. En un éclair, celui-ci l’aurait armée pour se donner la mort.
Des témoignages des gendarmes de la promotion du défunt révèlent que son moral était au plus bas avant que la mort ne le happe. Avant-hier, il leur aurait indiqué qu’il comptait partir et qu’avant, il voudrait partager l’argent qui lui reste.
Sa femme et ses enfants sont restés à Antsiranana. Pendant son stage, le malheureux aurait évoqué des problèmes familiaux et financiers, lesquels ne seraient pas sans lien avec son moral et son état de santé qui, depuis, n’aurait cessé de se détériorer. Hier la dépouille a quitté Moramanga pour être acheminée à Tana. Après une veillée funèbre au camp de la gendarmerie au Toby Ratsimandrava, elle sera conduite à Antsiranana pour les funérailles. En parallèle, une enquête a été ouverte.
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