Nouvelle attaque mortelle de requin à La Réunion

15 juillet 2013

15 juillet 2013, 17:53

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Stéphane Huët

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Nouvelle attaque mortelle de requin à La Réunion

C’est aux alentours de 14h15 ce lundi 15 juillet qu’une baigneuse a été attaquée par un squale à quelques mètres du rivage, dans la baie de Saint-Paul. La victime est une adolescente de 15 ans qui était en vacances chez son père à La Réunion. Elle se baignait sur une plage non surveillée, à proximité du cimetière marin.

Dès réception de l’alerte, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de La Réunion (CROSS) a mis en application les dispositions opérationnelles arrêtées dans le cadre de la gestion des alertes et de l’organisation des interventions en cas d’attaque. Une cellule médico psychologique a été mise ne place pour accompagner les proches de la victime. Ce n’est que la partie inférieure du corps de la victime qui a été retrouvée. La brigade marine a tenté de retrouver les restes du corps jusqu’à la tombé de la nuit ce lundi 15 juillet 2013. Les recherches reprendront le lendemain matin.

Suite à l’attaque mortelle survenue le 8 mai 2013, une réflexion avait été engagée sur de nouvelles mesures post attaque. Après celle de ce lundi 15 juillet, le préfet de La Réunion, Jean-Luc Marx, a autorisé la pêche de l’individu suspecté d’être responsable de l’attaque.

Il est à noter que le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de La Réunion a relevé une augmentation du nombre de requins sur les sites d’activités nautiques. 8 observations ont été signalées depuis le 8 mai dernier contre 3 à 4 observations mensuelles en moyenne. Dans ce contexte le préfet a recommandé «la plus grande vigilance aux usagers de la mer et plus particulièrement aux pratiquants des sports de glisse».

Il s’agit de la cinquième attaque mortelle depuis juin 2011 sur les côtes de La Réunion, les victimes étant, jusqu’à présent, toujours des surfeurs. C’est la deuxième sur un baigneur en 14 ans. Jean-François Nativel, secrétaire de l’association Océan Prévention Réunion (OPR) rappelle justement que «les attaques de requin dans le monde concernent tous les usagers», dont «30 % sur les baigneurs». Selon lui, pour combattre le risque requin à La Réunion, il faut un plan d’action globale sur le long terme qui inclut la pêche de quelques spécimens mais «il n’est pas question d’exterminer tous les requins».

Comparant les îles sœurs, Jean-François Nativel rappelle qu’elles ont toutes deux connu une arrivée importante de requins-bouledogues dans les années 70-80. Contrairement aux fonds coralliens de l’île Maurice, La Réunion a des fonds qui tombent très vite où l’interaction avec des requins dangereux y est beaucoup plus fréquente. Poursuivant cette mise en parallèle, il constate que si «à Maurice le requin est considéré comme un poisson, à La Réunion, sa protection est plus importante que la vie des Réunionnais».

Si la député-maire de Saint-Paul, Huguette Bello, affirme que la plage où a eu lieu le drame est interdite à la baignade, la préfecture de La Réunion n’est pas en mesure de confirmer pas cette information. De plus, aucun panneau de signalisation n’indique l’interdiction de baignade, la mairie justifiant que les «Réunionnais savent qu’il ne faut pas s’y baigner».