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Océane Adam : L’adrénaline du « touch rugby »
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Océane Adam : L’adrénaline du « touch rugby »

Bien que le «touch rugby» soit pratiqué par des Mauriciennes depuis plusieurs années, ce sport dérivé du rugby mais sans ses placages violents a surtout pris de l’ampleur cette année. C’est au sein des «Rug Weilers» que la cavalière Océane Adam évolue. Elle nous parle de cette discipline sortant des sentiers battus.
Océane Adam, tout juste 20 ans, a le sport dans la peau. L’équitation, qu’elle pratique depuis ses trois ans au Club hippique, lui apporte l’équilibre dont elle a besoin, d’autant plus qu’elle monte à cheval tous les jours. Mais depuis quelques années, un autre sport apporte à la jeune femme – qui se destine à une carrière dans l’événementiel – une bonne dose d’adrénaline. Il s’agit du touch rugby, découvert il y a cinq ans presque par hasard.
«Il manquait des joueuses dans l’équipe féminine de touch rugby au Dodo Club et on m’a contactée en me disant d’amener aussi des copines », racontela jeune femme, l’aînée des deuxenfants du chirurgien Guy Adam.Comme elle n’a jusque-là jamais pratiqué un sport d’équipe, elle se laisse tenter et rejoint l’équipe des RugWeilers.Les joueuses sont entraînées par deux joueurs de rugby masculins de l’équipe Highland Blues.
Le touch rugby dont la partie dure moins de 20 minutes, se joue à sept joueurs par équipe sur un terrain d’une superficie inférieure à la moitié d’un terrain de rugby conventionnel. Si ce sport est dépourvu de placages et de corps à corps violents, les joueuses d’une équipe doivent empêcher celles de l’équipe adverse d’avancer et de marquer des buts. Cela se fait par touchers. Mais les touchers ne doivent pas être supérieurs à six sous peine que le ballon soit remis à l’équipe adverse.
«Quand on se fait toucher, il faut remettre en jeu comme cela se fait en rugby conventionnel. Le touch rugbyest défensif et demande plus de vitesse et de concentration car tout le monde – joueuses, supporters, coachs et réserves sur le banc de touche - hurle en même temps. Cela peut être abrutissant parfois mais en même temps très amusant.»
Casse-cou, elle avoue que même si le touch rugby comportait des placages, elle l’aurait essayé. Océane Adam pratique ce sport pendant deux ans avant de faire une pause et de se rendre à l’étranger pour ses études en Healthscience qu’elle entame mais ne complète pas car une des matières scientifiques au programme d’études ne lui plaît pas. De retour à Maurice, elle fait un stage en évènementiel au sein de l’agence Circus et réalise que c’est dans ce domaine qu’elle veut évoluer professionnellement. Elle espère pouvoir suivre un cours en la matière à l’Institut Charles Telfair.
C’est en juin qu’elle a repris le touch rugby avec les RugWeilers. Pour être encore plus performante, une fois la semaine, elle suit un cours de renforcement musculaire et de vitesse auprès de la coach Céline Lagesse. «Comme le touch rugby fait courir beaucoup, il faut beaucoup d’endurance et de fitness.»
Si, dans le passé, il n’y avait que son équipe et celles des Pirate Chicks «A» et «B» basées dans le Nord à se disputer la première place de la ligue, une troisième équipe regroupant des étudiantes de l’université de Maurice a vu le jour. Bien que les Rug Weilersaient un grand nombre de joueuses, elles ne veulent pas constituer deux équipes «pour qu’il n’y ait pas de connotationde ‘plus fortes’ et de ‘plus faibles’», explique Océane Adam. Les RugWeilerss’entraînent deux fois la semaine au Dodo Club où elles mènent aussi leur vie sociale.
L’équipe des Rug Weilers s’est récemment rendue à La Réunion pour un tournoi de «beach rugby», une variante du touch rugby qui demande davantage d’endurance et d’énergie.
À ce jour, c’est son équipe qui a pris la tête de la ligue après avoir gagné quatre matchs et s’être inclinée devant les Pirate Chicks «A» à sa dernière sortie. Invitées il y une quinzaine de jours à l’île soeur à participer à l’Esprit Beach, tournoi de beach rugby, qui comme l’indique son nom se joue sur la plage avec cinq joueuses et trois remplaçantes, les joueuses mauriciennes ont, en un tournemain, trouvé des parrains – Velogic, le groupe Espitalier-Noël, l’agence Heat, VNL, 361, Lux, SDDS et Fortis-Clinique Darné – et ont pu faire le déplacement jusqu’à La Réunion, plus précisément sur la plage Les Brisants à St Gilles où elles ont disputé plusieurs matchs.
Au final, sur six équipes en lice dans le pool féminin, les deux équipes qu’elles avaient constituées pour l’occasion se sont classées troisième et quatrième. «Le beach rugby est plus dur car jouer sur le sable demande beaucoup d’endurance et d’énergie. Nous avons même dû acheter des chaussettes spéciales car le sable était chaud. C’était super de rencontrer des concurrentes qui étaient curieuses de connaître les Mauriciennes mais le séjour était trop court», dit-elle. Océane Adam pense que le touchrugby est encore méconnu à Maurice.
«À moins que les gens pensent que c’est violent comme le rugby alors que ce n’est pas le cas. J’aurais souhaité qu’il y ait davantage d’équipes à se constituer car ce serait plus amusant. Il est vrai que cela demande de la technique mais toute technique s’apprend.»
On veut bien la croire…
L’équipe des Rug Weilers s’est récemment rendue à La Réunion pour un tournoi de «beach rugby»,
une variante du touch rugby qui demande davantage d’endurance et d’énergie.
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