Le retour d’un requin de la finance, les déboires d’une famille anglaise, un évadé rejeté et une prostituée blasée occupent les salles obscures cette semaine. Le grand come-back de Gordon-Michael Gekko-Douglas à Wall Street sous les ordres d’Oliver Stone va assurément faire parler de lui.

La crise, la finance, les traders et les requins new-yorkais sont décidément à la mode. Après le procès imaginé par Jean-Stéphane Bron (Cleveland contre Wall Street), c’est la condamnation qui est mise en scène par Oliver Stone.

Vingt ans après Wall Street, le réalisasteur se plonge à nouveau dans la satire du capitalisme avec Wall Street: l’argent ne dort jamais. L’intrigue démarre avec la sortie de prison de Gordon Gekko, le héros du premier opus. Cet ancien loup de Wall Street vient de purger une peine pour délit d’initié. Quand il est libéré, sa fille lui a tourné le dos, il est ruiné et il est tombé dans l’oubli. Mais est-il devenu pour autant un agneau malléable?

Gordon Gekko, campé comme en 1987 par un intraitable Michael Douglas, est vite approché par le mec de sa fille, un trader ambitieux mais sans expérience qui veut venger la déroute financière de son mentor. Jacob Moore se retrouve pris entre le père et la fille, à jamais irréconciliables.

Avec un rôle similaire à celui de Charlie Sheen (qui fait d’ailleurs une petite apparition) dans le premier film, c’est Shia LaBeouf qui joue ce requin encore novice. On est pour le moins éloigné de ses précédents films, tous tournés vers l’action (Transformers ou Indiana Jones).

Reste à vérifier si ce Wall Street 2, avec également Susan Sarandon, Josh Brolin et Eli Wallach dans la distribution, est au niveau du premier, qui était une vraie réussite.