Le Groupe Réfugiés Chagos (GRC) appelle les Chagossiens expatriés en Angleterre de ne pas se tromper de cible.  Selon le GRC, le gouvernement mauricien ne peut pas porter le chapeau pour les Anglais. Ce sont ces derniers qui ont fait déporter les Chagossiens de leur pays.

«J’ai demandé à Ingrid Permal, le porte-parole des Chagossiens en Angleterre, de se renseigner auprès du gouvernement britannique pour savoir exactement combien d’argent a été remis au gouvernement Mauricien et de demander aux autorités Mauriciennes comment cet argent a été géré », déclare Olivier Bancoult, le leader du GRC.

Un groupe de Chagossiens, ont manifesté devant l’ambassade de Maurice en Angleterre le mercredi 24 février pour faire entendre leur indignation. Ils affirment  ne pas avoir touché les compensations de l’ordre de six millions de Livres sterling offertes par le gouvernement Britannique aux autorités mauriciennes en faveur des expatriés Chagossiens.

Olivier Bancoult lui, affirme que le gouvernement Britannique n’a pas donné six millions de Livres Sterling au gouvernement mauricien pour les Chagossiens. « Nous avons reçu deux compensations. Une en 1978 et une autre en 1990. La somme totale de ces compensations fait seulement 4,6 millions de Livres Sterling au lieu de six millions que les Anglais affirment avoir donné au gouvernement Mauricien. C’est encore une autre indélicatesse de la part du gouvernement Anglais», dénonce Olivier Bancoult.

Olivier Bancoult appelle les Chagossiens expatriés en Angleterre à la raison. «C’est une diversion des Anglais pour faire porter la responsabilité de notre exil par le gouvernement Mauricien. C’est le gouvernement britannique qui nous a déracinés de notre pays pour nous faire vivre en exil à Maurice», affirme le leader du Groupe Réfugiés Chagos.

Par ailleurs, le GRC rappelle que c’est aux autorités anglaises de dédommager les Chagossiens pour ce qu’ils leur ont fait subir. «Nous ne pouvons pas renoncer à nos droits pour une compensation. Le gouvernement britannique doit nous donner d’autres compensations pour le préjudice subi. Nous avons été  déracinés de notre terre natale et contraints de faire vivre en exil à Maurice » , affirme Olivier Bancoult.