La marque Pacific s’attire les foudres de nombre de clients. L’on connaît la série noire avec les ventilateurs, mais voilà qu’un chauffe-eau de la même marque a pris feu tandis que le rice cooker d’un autre client a totalement brûlé en pleine utilisation.

«Cela s’est passé dimanche dernier. Comme tous les matins, j’ai utilisé mon rice cooker. J’ai senti quelques minutes plus tard une odeur bizarre dans la maison mais je ne m’en suis pas soucié. C’était l’appareil qui avait brûlé !» C’est là le témoignage de cette habitante de Rose-Belle qui incrimine le rice cooker Pacific alors que la série noire se poursuit avec les ventilateurs de cette marque. Pas plus tard que le mercredi 22 janvier, un de ces ventilateurs a explosé auMauritius Turf Club. Le lendemain, Rayaz Boolaky est venu de l’avant pour dénoncer le fait que son chauffe-eau solaire de cette marque a pris feu…

«J’ai acheté ce rice cookeril y a un an et je l’utilise pour bouillir de l’eau notamment, explique cette femme de 60 ans.Lorsque j’ai vu que le dessous de l’appareil était en train de fondre, je l’ai immédiatement éteint. En retirant la marmite, j’ai été choquée de voir que tout l’intérieur avait brulé !» Cette habitante de Rose-Belle ajoute qu’elle voulait contacter King Bros mais elle avait perdu son reçu.

Alertée sur ce cas, l’entreprise compte se rendre au domicile de cette dernière pour s’enquérir des faits. Elle affirme que ses officiers inspecteront également le chauffe-eau solaire de Rayaz Boolaky. Mais ce dernier, catégorique, dit ne pas avoir autorisé une telle visite. Le jeudi 23 janvier, son chauffe-eau de la marque Pacific a été la proie des flammes. L’appareil date d’un an et a été installé par l’électricien de la famille qui assure aussi un entretien régulier.

«Mes deux enfants ont failli y laisser leur vie. Heureusement que mon épouse a eu le bon réflexe et a fermé nos deux bonbonnes de gaz de 40 kilos chacune», raconte cet inspecteur de police, visiblement hors de lui.

Pour lui, hors de question que King Bros inspecte l’appareil. Au contraire de ce qu’avance l’entreprise dans un communiqué émis le vendredi 24 janvier. «J’ai seulement autorisé un inspecteur du ministère du Commerce à vérifier l’appareil incendié pour un rapport indépendant. Je ne réclame rien à King Bros Co. Ltd, ni même qu’elle repeigne la partie de ma maison couverte de suie», maintient cet habitant de Highlands. Ce qui importe, dit-il, c’est que toute sa famille soit saine et sauve. «Plus jamais je n’achèterai un appareil électrique de cette marque !» confie-t-il.

Autre contradiction : le ministère du Commerce qui a tenu à mettre les points sur les i au sujet de l’interdiction qui pèse sur les ventilateurs Pacific. Cela, après la mort du cheval Slinga Malinga mercredi. «C’est la responsabilité de l’importateur de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de ne pas porter atteinte à la sécurité et à la vie des Mauriciens», a fait valoir le ministère dans un communiqué, en réponse à l’article de l’express, publié vendredi, sur les ventilateurs Pacific. King Bros Co. Ltd avait, par le biais de son chargé de communication, déclaré que le modèle de ventilateur utilisé au MTC a été autorisé par le ministère.

Ce que nie le principal concerné. Il fait valoir que l’interdiction de vendre ou de distribuer neuf des treize modèles de ventilateurs de la marque Pacific est maintenue. À l’exception des quatre modèles autorisés qui ont été fabriqués d’août à octobre 2013. Or, le ventilateur au MTC date, selon les techniciens de King Bros Co. Ltd, de plus de trois ans.

Pour sa part, dans un communiqué émis le même jour, King Bros Co. Ltd rappelle simplement à sa clientèle «qu’il est essentiel d’entretenir régulièrement les ventilateurs et qu’un service de révision gratuit est mis à sa disposition au centre technique de Cassis».

«Chaque jour, ils sont au moins une trentaine à apporter leurs ventilateurs au workshop de King Bros», souligne Alexandre Laridon, chargé de communication de la société. La plupart n’avait jamais fait l’objet d’un entretien.«Il y a même eu un cas où un client a utilisé son ventilateur depuis 14 ans. Et pour ce consommateur, il n’est pas question de changer son appareil aussi longtemps qu’il marche. Or, la durée de vie d’un ventilateur n’excède pas cinq ans», précise le chargé de communication.  L’appareil ne doit pas non plus être utilisé «de manière continue pour une durée de plus de cinq heures afin d’éviter tout risque de surchauffe».