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Peinture : Studio Four, vive l’esprit collectif
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Peinture : Studio Four, vive l’esprit collectif

«Don’t paint with the brush, paint with the heart.» C’est ce que Yasmeen Dawood ne cesse de répéter à ses trois élèves. Le quatuor exposera ses oeuvres du 25 au 31 octobre à la galerie «Colour Attitude» à Moka.
Que faire de ses mains, quand on a du temps ? Et qu’en plus, on a des amies bien intentionnées. Réponse avec trois femmes et leur professeur de dessin, Yasmeen Dawood. Le collectif StudioFour exposera messages et sensations picturales à partir du vendredi 25 octobre à la galerie Color Attitude, à Moka.
Le noyau de cette exposition : Yasmeen Dawood, citoyenne d’origine pakistanaise et mariée à un Mauricien. C’est à son domicile dans une atmosphère de relaxation bienvenue, qu’elle répète à ses trois élèves : «Don’t paint with the brush, paint with the heart.» Martina Lee, Marlène Lo et Dagmar Popp Vencatachellum ont fini par l’écouter.
Résultat, le regardeur est invité dans quatre univers contrastés. Pour suivre les couleurs vives menant au «dream world» de Martina Lee, les interrogations spirituelles et philosophiques de Dagmar Pepp Vencatachellum, la Nature tranquille de Marlène Lo et la critique de la société de Yasmeen Dawood.
L’initiatrice de cette exposition collective explique qu’elle a elle-même été guidée par la plasticienne Chrystina Jauffret Smith. Avant de donner à son tour des cours de peinture pour adultes, depuis six ans. «Pour moi, peindre c’est délivrer un message sur les sujets graves de notre société.» Comme dans «Desire». Une oeuvre faite à partir du collage de morceaux de papier froissés. On y distingue la silhouette d’une femme entourée d’autres personnages.
«Vous êtes au courant des violences que l’on fait aux femmes qui n’ont pas de dot, au Pakistan ? On leur jette de l’acide, on les mutile. Récemment, il y a eu un documentaire montrant une femme qui a ouvert un salon où ces victimes peuvent enlever leur foulard et travailler. Si elles ne peuvent pas se rendre belles, elles peuvent s’occuper de la beauté des autres.»
Toutes aussi graves, les créations symbolistes de Dagmar Popp Vencatachellum sont le fruit de ses interrogations incessantes. Sur l’univers, sur Dieu, sur le commencement, sur le temps qui passe. Le sablier et la portée de la musique sont des signes récurrents de ces créations dont elle a parfois peine à se séparer car elles sont «comme des enfants».
Pour rétablir l’équilibre, la légèreté et la sérénité sont apportées par Martina Lee, hongkongaise installée chez nous depuis 25 ans, et notre compatriote Marlène Lo. Entre le flamboyant, ses arômes et le Coin de Mire, ses tableaux respirent la quiétude d’une femme qui, si elle dit qu’elle veut arrêter de travailler, n’a pas pour autant cesser de créer.
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