Une chose est claire, Lawrence Wong aime se lancer des défis. Chef d’entreprise, vététiste et cycliste, il est devenu, en février dernier, vice-président de la Fédération mauricienne de Cyclisme (FMC). Mais l’homme préfère rester discret. « Je n’aime pas trop parler de moi », avoue-t-il dans un grand rire.
 

Le dernier défi qu’il s’est lancé est de participer, aux côtés de son ami Christophe Gérard, au joBerg2C, course de VTT en binôme qui se déroule, actuellement, en Afrique du Sud. « Christophe est un bon copain et vu qu’il n’avait pas de partenaire pour la course, j’ai décidé de l’accompagner. C’est par amitié que je veux partager cette aventure avec lui », lance Lawrence.
 

Tout devrait aller pour le mieux pour notre interlocuteur, dans la mesure où il n’est pas un novice dans ce genre d’épreuves. Car il a pris part aux deux dernières éditions (2011 et 2012) du Cape Epic, autre course de VTT en binôme connue pour sa grande difficulté.
 

« Le Cape Epic demande beaucoup d’effort aussi bien du point de vue physique que mental mais c’est surtout une aventure humaine incomparable. Cela en vaut vraiment la peine et c’est aussi pour cela que je participe au joBerg2C cette année, pour revivre ces moments intenses »,confie Lawrence avec enthousiasme.
 

Mais celui-ci observe qu’il ne s’est pas entraîné spécifiquement pour cette course. « Je me suis préparé pour la saison de cyclisme sur route, mais pas spécialement pour le joBerg2C. Cela en grande partie à cause du manque de temps. Mon travail est très prenant, et je n’arrive qu’à m’entraîner deux fois par semaine, les mardis et jeudis en plus des courses du week-end », reconnaît-il.
 

C’est en 2001 que Lawrence Wong découvre le VTT. Mais le premier souvenir marquant qu’il garde, est celui du premier Tour de Maurice VTT disputé en 2004. « Je me souviens de ce Tour VTT de 2004, comme si c’était hier. J’ai vraiment beaucoup souffert pour arriver au bout. Je dois reconnaître qu’à l’époque, j’étais très naïf. Je ne m’étais pas entraîné comme il faut, et j’en ai payé les conséquences », rigole-t-il.
 

Cette douloureuse expérience amènera le vététiste à réaliser l’importance d’une préparation adéquate avant une épreuve, surtout si elle se tient sur plusieurs jours. S’agissant du cyclisme sur route, notre interlocuteur le découvrira bien plus tard, soit en 2008.

Homme d’affaires dynamique

Si beaucoup de personnes connaissent Lawrence, le passionné de vélo, peu d’entre eux savent qu’il est aussi chef d’entreprise. En effet, cet ancien élève du Collège Saint-Esprit dirige la compagnie La Trobe Ltée. Une entité qu’il fonde en septembre 2001 et qui est, aujourd’hui, reconnue en tant qu’importateur, producteur et distributeur de produits alimentaires et de marques renommées. Au cours de sa première année d’existence, la compagnie investit dans sa propre machine d’emballage de lait, lui permettant d’offrir sa propre marque de lait en poudre – Snowy.
 

Depuis, la compagnie a poursuivi sa progression et figure, aujourd’hui, parmi les 200 meilleures entreprises de l’île.
 

« On me demande souvent d’où vient le nom de ma compagnie. Eh bien, c’est tout simplement le nom de l’université où j’ai étudié à Melbourne en Australie. J’y ai effectué une formation en comptabilité et finance avant de faire un MBA avec spécialisation en marketing à l’université de Maurice. Pour être honnête, en lançant ma compagnie, je ne savais pas trop comment l’appeler »,sourit Lawrence. La Trobe Ltée, c’est une des grandes satisfactions dans la vie de Lawrence Wong. « Nous avons une très belle équipe de 125 personnes qui travaille de manière très efficace », lâche-t-il.
 

Guidé par sa passion du vélo, Lawrence Wong est, également, propriétaire d’Epic Sports, magasin spécialisé. « Un créneau dans lequel je me suis lancé par amour pour le sport en général et le vélo en particulier », siffle-t-il.
 

En février dernier, Lawrence Wong a décidé de se porter candidat à l’assemblée élective de la Fédération mauricienne de Cyclisme. Il est choisi pour occuper la vice-présidence. « C’est surtout pour apporter mon aide au développement du cyclisme », dit-il presque timidement.
 

A 39 ans, Lawrence Wong mène une vie bien remplie mais pour rien au monde, il ne voudrait que le vélo cesse d’en faire partie. « J’adore le vélo et je veux continuer à le pratiquer pendant de longues années encore ! »
 

Passion quand tu nous tiens…