La sécurité du Palais d'État de Mahazoarivo a été renforcée depuis mardi 22 octobre par les forces spéciales de la gendarmerie. Des rumeurs de prise du Palais ont circulé en début de semaine.

Parés à toute éventualité. Les éléments du Groupe de sécurité d’intervention spéciale (GSIS), issue de la Gendarmerie nationale, ont été dépêchés pour renforcer le dispositif de sécurité du palais d’État de Mahazoarivo depuis le début de la semaine. Des informations concernant l’éventualité d’une attaque du bureau de la primature auraient motivé cette mesure.

«La Circonscirption régionale de la Gendarmerie nationale (CIRGN), a été informée du fait qu’un groupe de militaires armés préparerait une attaque contre le palais de Mahazoarivo, et projeterait de séquestrer les membres du gouvernement», ont affirmé des sources concordantes. Cette information aurait été reçue en début de semaine. «Tout de suite, les forces de l’ordre ont pris les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité du site. Les éléments du GSIS ont même été dépêchés sur place mardi (jour du conseil de gouvernement, NdlR)», a assuré cette source.

Selon les explications de la source informée, «l’action prévue à l’encontre des membres du gouvernement a pour objectif d’enrayer la tenue des élections». Ces élections ont pour principal objectif de dénouer la crise politique qui gangrène le pays depuis près de cinq ans, et le rôle du gouvernement est d’assurer «des élections crédibles, justes et transparentes» tel que prévu par la feuille de route.

La semaine dernière, des agents du démembrement de la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENIT) du premier arrondissement, ont reçu des menaces. Bien avant cela, il y a eu les attentats à la bombe artisanale. Même si elle est au stade d’information, la menace d’une attaque contre le bureau de la primature, qui plus est par un groupe de militaires, n’est pas prise à la légère par les forces de l’ordre. «Le matériel nécessaire pour parer à toute éventualité d’attaque a été mis à la disposition des éléments dépêchés à Mahazoarivo», a souligné la source autorisée.

La sécurité est l’un des points sensibles du processus électoral. Le bon déroulement de la mission des observateurs électoraux, tant nationaux qu’internationaux, est également conditionné par la question sécuritaire. Une forte contribution des forces de sécurité sera également requise le jour du scrutin. Pour assurer la sécurité auprès de chaque bureau de vote, mais aussi et surtout celle de l’acheminement des résultats jusqu’au siège de la CENIT. Une somme de sept milliards cinq cents millions d’ariary a été débloquée pour assurer la sécurité des élections. Lors d’une conférence de presse, les responsables des services de sécurité ont affirmé que tous leurs éléments seront de service le jour du 25 octobre.