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Publication : Les sentiers de l’absolution d’Alain Gordon-Gentil

30 mars 2012, 20:00

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Publication : Les sentiers de l’absolution d’Alain Gordon-Gentil

Vient de paraître chez Pamplemousses Editions, le cinquième roman d’Alain Gordon-Gentil, lancé  le vendredi 30 mars à ‘L’Atelier’ à Port-Louis. « Le Chemin des poussières » nous mène à travers le cheminement de Gregory, jeune veuf, venu chercher en Inde l’absolution, sous l’auspice de son guide spirituel, Mahatma Gandhi.


« Il veut demander à Prabudashbai si, à sa connaissance, le Mahatma était toujours troublé par le désir. Si c’était vrai qu’avec les jeunes filles qui s’occupaient et puis aussi avec Mirabehn, sa chair avait voulu maintes fois frémir. Mais il n’ose pas. A vrai dire, il a peu honte. Il se sent comme les journalistes de la presse à scandale qui ont hâte de salir les gens, les sentiments, les histoires, pour rendre suspects tous les rêves. »

Il c’est Gregory, journaliste, soudainement veuf, venu chercher sur la terre indienne  l’absolution de son chagrin. Dans ce périple, Mohandas Gandhi est son guide spirituel. Personnage central du roman ‘Le Chemin  des Poussières’.

Gandhi n’est pourtant là qu’à travers l’évocation de ses actions, de ses prêches, et de ces convictions. Ceux que Gregory veut embrasser à bras le corps dans une quête pour « apprivoiser la perte de Lise », sa femme, et le vide qu’elle a laissé, comme l’a évoqué Kumari Issur lors de la présentation du roman  La non-violence prêchée par Gandhi à  la violence avec laquelle la vie lui a arraché sa femme.

Une quête « jalonné[]]]e] de rencontres(…) où s’installe entre Gregory et les autres personnages une conscience, une  connivence, voire une amitié profonde. » Dans ce roman, une part de récit journalistique et une part de narration romanesque. La démarcation  n’est pas toujours claire. Où s’arrêtent les faits biographiques et journalistiques, et l’imagination de l’auteur, le lecteur essaie de le deviner entre les lignes.

Deux mondes auquel l’auteur, actuellement conseiller culturel auprès du Premier Ministre, nous confronte dans ‘Le Chemin des poussières’, avec son passé de journaliste et son présent de romancier. « Le travail de journaliste a nourri le travail du romancier(…) Aucun romancier ne peut écrire sans se confronter au monde »,  dira-t-il sur la question.

Alain Gordon-Gentil y mêle un « amour lancinant », selon Kumari  Issur - à l’instar de celui mis en perspective dans son deuxième roman ‘ Le Voyage de Delcourt’(2001)-,  ses  réflexions sur le journalisme  et autres sphères de la vie quotidienne, son cheminement dans l’Inde de Gandhi. « Ce roman est bien plus qu’un roman. C’est en même temps une méditation(…) Le livre d’Alain parle d’un chemin de poussières, de chaos, de méandres, où il y a des remarques péremptoires qu’on peut apprécier ou détester(…) », dira son ami et autre compère du panel de jury du ‘Prix Le Prince Maurice du Roman d’Amour’, Carl de Souza.

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