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Quand Linzy trace le chemin de la lumière

6 mars 2010, 20:00

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Quand Linzy trace le chemin de la lumière

« De l’ombre à la lumière ». C’est  le titre choisi par Linzy Bacbotte pour son spectacle donné, le samedi 6 mars, au Centre Swami  Vivekananda, à Pailles. Le public en est revenu illuminé.

Linzy Bacbotte et tous ses collaborateurs ont bien préparé les choses. L’affiche disait tout simplement «  De l’ombre à la lumière  - Spectacle live ». Ceux qui  s’attendaient à un simple tour de chant ont été ravis de découvrir un show d’un excellent niveau, intelligemment conçu par Bruno Raya, rôdé dans les moindres détails et bénéficiant d’un soutien logistique de pointe venant de DB vision. 

L’intro est superbe. Une sonorité ‘bluesy ‘qui remplit la salle. Un lever du rideau qui passe de l’ombre à la lumière pour révéler une scène occupé par une cinquantaine d’artistes. Tous les ingrédients  d’un grand spectacle à l’afro-américaine sont là.

Linzy en soliste toute de blanc-vêtue à l’avant-scène, derrière une vingtaine de choristes s’harmonisent avec les cuivres  donnant une tonalité ‘gospélisante’ à la soirée qui débute. Les percussionnistes, eux s’activent à rythmer les touches légères de Noël  Jean  au clavier et des accords électriques de Chrisjoe à la guitare. Et aussitôt déferlent sur les planches les danseurs de Stéphane Bongarçon et de Kurty Gennevieve.

Puis Linzy s’éclipse. .. Pour meubler l’attente de son retour, c’est le talentueux Eric Triton qui face office de musicien de compagnie. Riffs lancinants, notes jazzy. La salle est transportée…
Puis Linzy revient. Elle a troqué son habit blanc pour un ensemble bleu. Le show se poursuit sur cette tonalité arc-en-ciel. Des couleurs qui varient. Des morceaux chantés tantôt en anglais tantôt en français. Les textes de liaisons sont assurés dans un créole savoureux dont Linzy a le secret.
 
Mais, il y aussi le message : la condition féminine, le quotidien des femmes. Il est souvent fait de souffrances et d’humiliations.  Quand c’est Linzy qui fait passer le message, on n’est plus dans la revendication, on en est au-dessus.

La show woman parle en humaniste. Un  appel aux hommes « Ne frappez-pas ! », ce geste avilit l’homme. « En colère mé pa batté », lance-t-elle comme un avertissement, avant de faire entendre un généreux « nous pardonne zotte, nou content zotte !».
 
Comme on est à une semaine des célébrations marquant la fête nationale, Linzy  parle de mauricianisme. Elle a tenu à réunir sur scène différentes palettes de la culture mauricienne. Le tabla de Nada Curpen, le sitar de Sanjeev Jugnan, les danseuses du Mahatma Gandhi Institute et celles du Centre Culturel Chinois ont apporté les couleurs de l’arc-en ciel national.

Et que dire de ce duo Linzy Bacbotte-Sangeeta Deerpaul Parshad, pour interpréter  le morceau «  Je te promets » de la chanteuse Zaho ? Simplement sublime.

Comme le dit Linzy « Il n’ a pas lieu de lever les yeux pour voir l’arc-en-ciel, il est là avec nous !»

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