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Ram Lollchand : «Seule Maurice soutient ses sportifs en leur offrant bourses et cash prizes»
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Ram Lollchand : «Seule Maurice soutient ses sportifs en leur offrant bourses et cash prizes»

Le ministère de la Jeunesse et des Sports a témoigné sa reconnaissance, hier, au Vaghjee Hall aux médaillés des 10es Jeux d’Afrique, des championnats d’Afrique juniors de badminton et des Jeux du Commonwealth des Jeunes en leur offrant des récompenses en espèces totalisant respectivement Rs 961 600, Rs 286 800 et Rs 29 400. Il a tenu à saluer également la réussite des sauveteurs mauriciens aux Commonwealth Royal Life Saving Society Championships tenus à Durban en Afrique du Sud à la fin de septembre en offrant un prix spécial à chaque médaillé et encadrant.
Ram Lollchand, assistant directeur des Sports et responsable de la High Level Sports Unit (HLSU), a fait l’historique du projet de récompenses en espèces. Celui-ci a vu le jour à la fin des années 90 suite à l’élaboration d’un plan d’action
par le ministère de la Jeunesse et des Sports en 1997. «Le projet a évolué année après année. Tous les quatre ans, la HLSU procède à une révision de ses critères. Le dernier exercice date de janvier dernier et a suggéré la révision à la hausse des «cash prizes» aux médaillés», a-t-il déclaré. Cet exercice a vu aussi l’inclusion des CommonwealthYouth Games et des Jeux Olympiques des Jeunes parmi les compétitions méritant considération.
Ram Lollchand a défini les deux rôles de la HLSU : récompenser les médaillés qui ont brillé sur le plan international et gérer les bourses de haut niveau destinées aux athlètes appartenant à l’élite. Cette assistance financière, a-t-il expliqué, est déterminée par des critères établis par la HLSU «avec la bénédiction» du ministère de la Jeunesse et des Sports.
«Avant les 8es Jeux des îles aux Seychelles, nous avons rappelé aux bénéficiaires, en juin dernier, que le cycle dans lequel ils étaient arrivait à terme avec les Jeux des îles et dans certains cas avec les Jeux d’Afrique. Nous venons de procéder à une réévaluation des bourses de la HLSU, vendredi dernier. Nous avons lancé un appel de candidatures d’abord. Nous avons demandé aux fédérations de soumettre leurs demandes afin que nous puissions réévaluer les bourses devant être accordées», a-t-il ajouté.
«L’athlète est notre priorité»
Le critère de base de ce nouvel exercice est les Jeux des îles de l’océan Indien, «l’objectif principal de la HLSU», a précisé Ram Lollchand. «Jusqu’à preuve du contraire, aucune échéance n’est supérieure à cela», a-t-il insisté. La HLSU a aussi tenu en ligne de compte les résultats enregistrés aux Jeux d’Afrique et la progression des athlètes sur une année.
La prochaine échéance majeure sera les Jeux des îles de 2015 et dans ce contexte, la HLSU estime que l’âge est un facteur important et qui mérite d’être pris en compte. «Il faut a dans quatre ans», a affi rmé Ram Lollchand, avant d’annoncer que la nouvelle liste des bénéficiaires sera rendue offi cielle à la fin de la semaine et qu’elle sera effective à compter de ce mois.
Le responsable de la HLSU a tenu à faire ressortir que, contrairement à ce que pensent les athlètes en général, les bourses qui leur sont accordées ne sont pas pour autant «leur dû». Dans l’océan Indien, a-t-il observé, à l’exception des Seychelles, qui a supprimé la catégorie régionale de son barême de bourses de haut niveau, seule Maurice soutient ses sportifs en leur offrant bourses et «cash prizes». «La Réunion, territoire français, n’accorde pas de «cash prize» comme Maurice le fait. Madagascar, sans rien, fait bien. Les boursiers seychellois n’étaient que 23 dans le cadre des JIOI. Maurice en comptait 80.
C’est un plus qu’offre Maurice. Nous avons tendance à l’oublier», a-t-il soutenu. Il a conclu en félicitant les médaillés qui ont été récompensés hier. Devanand Ritoo a remercié et félicité les médaillés mauriciens des 10es Jeux d’Afrique, des championnats d’Afrique juniors de badminton et des Jeux du Commonwealth des Jeunes qui «ont fait honneur au pays de par leurs exploits». «Aucun chèque, aucun trophée ne pourra récompenser réellement vos performances. A travers ces «cash prizes», nous voulons vous féliciter, vous encourager, vous donner des «incentives» afin que vous repoussiez vos limites, et valoriser les efforts des sportifs », a-t-il déclaré. L’athlète est notre priorité, a-t-il affirmé. «Vous faites des efforts et des sacrifices. Notre focus, ce sont les athlètes. Vous êtes situés «very high» dans notre agenda.
Depuis trois ans, depuis 2008, la HLSU a alloué Rs 9 millions aux athlètes. Rs 9 millions en trois ans et Rs 1 277 000 tout à l’heure, Rs 8 millions comme «cash prizes» ces derniers temps. Nous n’avons d’autre priorité que de donner des moyens aux athlètes», a-t-il ajouté.
L’après-carrière
Devanand Ritoo a salué les efforts de la Club Maurice Company, «qui a travaillé dur», et des partenaires du privé qui ont donné «un coup de main» pour que l’objectif puisse être atteint. «Cela a permis de mettre des facilités à la disposition des athlètes, de les aider dans leur préparation afin qu’ils fassent honneur au pays. Il y a d’autres actions à prendre pour le développement continuel de l’athlète.
Il faut continuer à soutenir les athlètes par le biais de la HLSU. Même si les procédures prennent du temps, il faut préparer l’après-carrière de nos sportifs. Nous voulons mettre l’accent sur le sport-études. Une fois leur carrière sportive terminée, les sportifs peuvent parfaitement intégrer l’après-carrière. (…) Nous travaillons sur un projet, j’en ai discuté avec d’autres ministères concernés, qui sera à l’avantage des sportifs. Nous voulons que chaque sportif de haut niveau et de la masse ait envie de faire du sport», a annoncé le ministre sans en dire plus.
Devanand Ritoo a soutenu toutefois que pour atteindre les objectifs fixés, s’il faut offrir le meilleur aux sportifs, il faut garantir aussi la stabilité, la cohérence et la collaboration de tous. «Il faut regarder dans une seule direction», a-t-il lancé en demandant aux fédérations d’éliminer les sources de problèmes qui les minent. «L’effort que nécessite la résolution de ces conflits aurait pu être concentré sur les athlètes. Ce sont eux qui souffrent dans ces situations», a regretté le ministre. Il a souhaité que ceux qui ont pris l’engagement de le faire oeuvrent au bien-être des licenciés car «manquer une semaine d’entraînement, c’est énorme pour un athlète de haut niveau».
Devanand Ritoo estime que certaines fédérations (Ndlr : sans les citer) ne pourront prendre part à des compétitions en raison des tiraillements internes. «Quand le ministère demande à une fédération de prendre l’engagement d’assumer la moitié des frais, qui signera la lettre si le président et le secrétaire ne sont pas en bons termes ?» s’est-il demandé.
Il y a encore beaucoup de défis à relever, a conclu Devanand Ritoo, soulignant que durant les trois dernières années son ministère avait alloué Rs 107,2 millions aux fédérations.
Le ministre a donné l’assurance aux sportifs qu’ils pourront compter sur lui à l’avenir. Au sujet des récompenses attribuées aux sauveteurs de la Royal Life Saving Society, même si cela ne fait pas partie de l’agenda du ministère de la Jeunesse et des Sports, a remarqué Devanand Ritoo, il a tenu à saluer le travail qu’effectuent ces bénévoles, semaine après semaine.
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