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Rama Poonoosamy se défend d’être un censeur et dément les propos de Susheela Raman
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Rama Poonoosamy se défend d’être un censeur et dément les propos de Susheela Raman

Le directeur de l’agence Immedia rejette le mot « censure » suite à l’interdiction imposée à deux chansons lors du concert de Susheela Raman. Rama Poonoosamy parle d’omissions dans les interviews accordées par la chanteuse à la presse mauricienne.
Pendant plus d’une heure et demie, le directeur de l’agence Immedia, Rama Poonoosamy, s’est livré à un véritable exercice de communication sur la polémique soulevée suite à la censure de deux  chansons à l’occasion du concert de Susheela Raman le 26 mai 2012. Il a cependant confirmé avoir accepté que les chansons « Paal » et « Ennapane », des versions remixées d’un chant dévotionnel dédié au dieu Muruga, ne soient pas interprétées lors de l’unique représentation de la chanteuse, au Mahatma Gandhi Institute (MGI).
Rama Poonoosamy refuse toutefois de parler « d’engagement » pris après avoir subi des pressions de la part des associations socioreligieuses. Il préfère parler « d’accord » après avoir écouté les griefs de six représentants « modérés » de ces associations. L’ancien ministre des Arts et de la Culture a ensuite expliqué dans quelles conditions il a demandé à la chanteuse de ne pas interpréter ces deux chansons. Toutefois, étant donné que seul le titre « Paal » était prévu lors du concert, le problème ne s’est posé que pour cette chanson.
Le directeur d’Immedia précise qu’il n’avait pas été mis au courant du contenu du répertoire avant l’arrivée des artistes à Maurice. Il affirme que la chanteuse et son compagnon Sam Mills avaient accepté les conditions de la production « under protest », et qu’ils ont même soutenu que la préparation d’un autre répertoire aurait été possible s’ils avaient été prévenus à l’avance.
Quant aux menaces d’annulation du concert dont a fait mention Susheela Raman, Rama Poonoosamy déclare qu’il n’a jamais cédé à aucune pression et même pas à celles de Susheela Raman. Il laisse ainsi entendre que la menace a été brandie quand la chanteuse a voulu garder le répertoire prévu au départ. Il faut dire que le directeur a excellé dans l’art de jongler les sous-entendus tout au long de sa conférence de presse.
Ainsi, malgré l’insistance des journalistes, il n’a pas été très précis dans ses commentaires sur les propos tenus par la chanteuse. Comme par exemple  la menace de violence qui pesait sur l’organisation du concert dont à fait mention la chanteuse, et dont lui aurait fait part Rama Poonoosamy. Ce dernier a d’abord parlé des immodérés « qui existent bel et bien » avant de préciser que ceux qui chercheraient des « emmerdes à Rama Poonoosamy doivent se réveiller tôt ».
Rama Poonoosamy a montré quelques signes d’énervement quand il a été interrogé quant à ses « relations culturelles et politiques » avec les associations socioreligieuses qu’il aurait privilégiées, selon Susheela Raman. Au début de sa conférence de presse, l’ancien membre du Mouvement militant mauricien (MMM), parti dont il est resté proche, a longuement parlé de son engagement pour l’harmonie sociale et l’unité nationale dans les années 70 et 80.
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