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Ramgoolam: «La mort du cardinal est une grande perte pour Maurice»

17 juillet 2009, 13:06

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Les témoignages affluent. Les hommages aussi après le décès du cardinal Jean Margéot….

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam:

«Immédiatement après avoir appris son décès, nous avons décidé de lui accorder des funérailles d’Etat. Les drapeaux du pays sont en bernes. J’ai déjà rencontré l’évêque Piat et le père Labour et je les ai informés de cette décision. Je présente toutes mes condoléances à la famille Margéot et à tous les catholiques de Maurice. La disparition du cardinal est une grande perte pour Maurice.»

Le père Philippe Goupille:

«J’ai travaillé avec le cardinal pendant plus de 20 ans en tant que son secrétaire privé. C’est un homme d’une très grande rigueur. Je l’ai aussi accompagné pendant ses voyages à l’étranger… Donc, moi ce que je retiens, c’est son regard… Il avait un regard de rigueur et ne faisait aucun compromis par rapport à la vérité et, en même temps, il exprimait une grande compassion pour ses semblables… Quand il a pris sa retraite, il s’est beaucoup approfondi dans la méditation. C’est un grand méditant qui parlait souvent de l’amour de dieu. Et il n’avait pas peur de la mort…»

L’évêque Maurice Piat:

«Il a été un vrai père dans la foi pour nous les prêtres comme pour les religieuses et pour beaucoup de laïcs qu’il a formé et encouragé à assumer des responsabilités au sein de l’église comme au sein du pays. Il a aussi été un grand serviteur du pays à un moment où celui-ci passait un moment très délicat de son histoire, à savoir l’accession du pays à l’indépendance. Dès le début, il a accueilli l’indépendance solennellement. Il a œuvré de toutes ses forces pour que le pays connaît un développement économique respectueux des grandes valeurs humaines, et partagé par tous les Mauriciens.»

Cassam Uteem, ancien président de la République:

«Je suis atterré d’apprendre cette nouvelle. Il est vrai que le cardinal était souffrant, mais dans le passé il a déjà remonté la pente. C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès du Cardinal Margéot. C’est une lumière qui servait de guide à de nombreux Mauriciens de toutes les confessions qui s’est éteinte. Même s’il n’était pas actif, il laisse un grand vide dans le sens où il était toujours une référence et prodiguait de bons conseils. Nous avons perdu une des plus grandes valeurs de notre pays.»

Le curé Henri Souchon:

C’est une nouvelle que j’attendais d’un jour à l’autre. Je me disais toujours qu’une petite grippe suffirait à l’emporter, parce qu’il était vraiment au bout de la résistance physique. J’ai eu l’occasion de déjeuner avec lui il y a un mois. On a mangé un cœur de coco ensemble en regardant la mer de Trou d’eau Douce. C’est le dernier souvenir que je garde de lui. Le cardinal est, au départ, de ma vocation. J’étais jeune avec mon ballon de football et mon vélo quand je l’ai vu arriver à la cure de Ste Thérèse sur sa moto. Un prêtre sur une moto nous semblait extraordinaire. Son arrivée a changé notre vision du prêtre. On était tout un groupe de jeunes. De par son attitude, il a favorisé un certain nombre de vocation au sein de l’église. Il avait une sagesse, un accueil qui était absolument formidable. Pour moi, Jean Margéot était un grand homme. Je le comparerai avec Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR). Je pense que les deux ont quelque chose en commun. Il a réussi avec SSR à faire que l’île Maurice passe du statut de colonie à celle d’Etat indépendant sans heurt.»

 

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