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Roopnarain Boodhun : La voie de la persévérance
19 juillet 2013, 11:12
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Roopnarain Boodhun : La voie de la persévérance

Quand on rencontre Roopnarain Boodhun, il est fort à parier qu’il aura sur l’épaule un petit sac noir dans lequel il transporte son bien le plus précieux : ses CD. A 64 ans, le chanteur-compositeurinterprète vient de lancer son troisième album intitulé India se & Mabap, opus en bhojpuri et en hindi. Pour vendre son oeuvre et contrer le piratage, le chanteur a choisi de ne pas se reposer sur les distributeurs officiels, mais préfère le porte-à-porte. «Les personnes à qui je vends mes CD sont sûres d’acheter des originaux», explique-t-il. Il a adopté la même technique de vente pour ses deux précédents albums et assure que c’est une méthode qui marche. «Je vends mes CD aux personnes que je rencontre en route, sur des parkings ou à la plage. J’en ai même vendu à des étrangers», affirme-t-il.
Si Roopnarain Boodhun confie qu’il a toujours eu un penchant pour la musique, c’est toutefois sur le tard, soit à l’âge de 55 ans, qu’il se met à l’écriture et à la composition. «Mon papa était musicien. C’est lui qui m’a donné le goût de la musique. Je me souviens que quand j’étais jeune, j’allais assister aux mariages, même à ceux auxquels je n’étais pas invité, rien que pour écouter la musique qu’on y faisait jouer. Toutefois, je n’avais alors jamais pensé à écrire des chansons», se remémore celui qui a aujourd’hui deux petits- Enfants.
C’est quand l’air d’un chanson s’est imposé à lui que Roopnarain Boodhun s’est mis à composer. O my Priya deviendra le titre de son premier album sorti en 2006. «Cette première expérience n’a pas été facile. Je n’avais qu’une chanson mais il en fallait au moins huit pour faire un album», raconte l’artiste. Or, il confie qu’il n’a étudié que jusqu’à la Standard III et n’avait aucune notion de l’hindi. «A chaque fois que je rencontrais un professeur d’hindi ou toute autre personne qui maniait parfaitement cette langue, je leur demandais comment dire tel ou tel mot», partage- t-il. Ces mots traduits en hindi, collectés bribe par bribe, Roopnarain Boodhun les notera soigneusement dans un cahier d’écolier. «A chaque fois qu’il me vient l’idée d’écrire une chanson, je fais référence à mon cahier», expliquet- il. Un travail de fourmi qui lui est cher et qu’il compte entreprendre avec persévérance jusqu’à la fin de ses jours. «Tant que Dieu m’en donnera la force et le courage, je souhaite continuer à chanter et à écrire des chansons.»
Roopnarain Boodhun est un modèle pour la jeune génération. «Que l’on soit riche ou pauvre, la vie peut être difficile de différentes manières. Il faut persévérer et garder la foi dans ce que l’on entreprend. Si l’on a une maison en tôle et qu’au cours d’un cyclone, une feuille de tôle s’en détache, il importe de tout faire pour que les autres ne s’envolent pas», illustre-t-il.
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