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Roukaya Kasenally: «C’est un blasphème, si l’interdiction frappe toutes les conférences»

26 novembre 2009, 20:00

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Roukaya Kasenally: «C’est un blasphème, si l’interdiction frappe toutes les conférences»

Selon une lettre de la Tertiary Education Commission (TEC), l’Université de Maurice (UoM) devra avoir l’aval du gouvernement avant d’organiser des conférences et aucune conférence internationale ou régionale n’aura lieu en 2010.

La chargée de cours à l’UoM, Roukaya Kasenally, trouve cette décision du gouvernement bizarre. «C’est un document mal rédigé et pas très clair de la part du gouvernement», avance-t-elle en ce sens. L’universitaire estime également que cette circulaire émanant de l’organisme qui chapeaute l’ensemble des institutions d’enseignement supérieur, la TEC, est incomplet.

«Nous ne savons pas ci cette restriction concerne les conférences financées par le gouvernement ou si elle s’applique à toutes les conférences», fait-elle ressortir, à cet effet.

Sur la question de la source de financement, Roukaya Kasenally affirme qu’il n’y a aucun problème à ce que l’université se soumette à la volonté du gouvernement, en ce qui concerne l’organisation des conférences et séminaires sponsorisés par le gouvernement. L’interdiction frappant les conférences internationales en 2010 ne cause aucun problème si celles-ci sont financées par l’Etat.

«En revanche, ce serait un blasphème si cette interdiction touche toutes les autres conférences ou séminaires commandées par des fonds privés», affirme la chargée de cours. «Ce serait irrespectueux de la liberté d’expression et surtout de l’ouverture intellectuelle que procurent ces conférences», ajoute-t-elle.

Toutefois, elle demande à ce que la lumière soit faite sur cette circulaire de la TEC.

 

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