Publicité
Rue Desforges : Les marchands ambulants pourraient entamer une grève de la faim
Par
Partager cet article
Rue Desforges : Les marchands ambulants pourraient entamer une grève de la faim

Les marchands ambulants entament leur dernier jour à la rue Desforges. Toutefois ils font un appel au gouvernement pour plus de compréhension, et menacent d’entamer une grève de la faim en cas d’insatisfaction.
Le délai d’opération pour les marchands ambulants mobiles expire lundi 11 janvier. Ils ont été interdits sur cet axe de la capitale en décembre 2009. Mais suite à une protestation et des prises de positions de part et d’autres, notamment celle du ministre des utilités publiques et des énergies renouvelables, Rashid Beebeejaun, une extension leur a été accordée jusqu’au 10 janvier.
Une situation qui ne convient nullement à ces marchands qui ont tenu une rencontre ce dimanche 10 janvier à 10h30 pour en discuter. «Nous voulons montrer au gouvernement notre bonne foi en quittant les lieux. Mais il faut savoir que nous allons être au chômage dès lundi. C’est un manque à gagner qui affecte notre condition de vie, puisque nous vivons et faisons vivre nos familles de notre commerce», a déclaré Ahmad Mohun, leur porte-parole, à lexpress.mu à l’issue de la rencontre.
Le groupe des marchands ambulants de la rue Desforges ont déjà envoyé une lettre au Premier ministre, Navin Ramgoolam et au vice-Premier ministre, Rashid Beebeejaun, pour demander une extension d’opération jusqu’à ce que le Pont de Paris qui se trouve à côté de l’hotel Pakistan à la rue Desforges, lieu où ils devraient s’installer, soit opérationnel.
Ahmad Mohun rappelle également que la vie des marchands ambulants n’est pas de tout repos. «Nous essayons de gagner notre vie honnêtement et nous ne bénéficions pas de pension à la fin de notre vie professionnelle, ce n’est pas un métier de riche», déplore-t-il.
«Nous faisons donc un appel au gouvernement et nous sollicitons son écoute, son attention et sa bienveillance. Nous sommes persuadés que ce gouvernement se range du côté des pauvres gens, c’est pourquoi nous sommes confiants qu’une réponse positive viendra de nos dirigeants». Ahmad Mohun souligne toutefois que si une réponse n’est pas donnée d’ici mardi, des actions seront prises. Ce sera, soit une grève de la faim ou une manifestation dans les rues de Port-Louis. «Nous avons le soutien de la population parce que la majorité des Mauriciens sont issus de milieu modeste, elle nous comprend», avance-t-il.
Ce dimanche soir les clients et les patients ne sont nombreux à déambuler dans les rues de Port-Louis. L’ambiance à la rue Desforges était plutôt morne et le temps maussade n’a pas arrangé les choses. Une bien triste fin de journée puisque le cœur n’y était plus vraiment.
 
Publicité
Publicité
Les plus récents




