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Sangeetha Ramkelawon «Head of Banking», «Deutsche Bank (Mauritius)»
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Sangeetha Ramkelawon «Head of Banking», «Deutsche Bank (Mauritius)»

Comment la « Deutsche Bank » se différentie-t-elle des autres banques du pays ?
Deutsche Bank se distingue de plusieurs façons. D’abord, par le fait que toutes nos activités bancaires sont internationales.
Donc, le nombre de personnes que nous employons à Maurice est de plus de 200. Nous faisons partie d’un groupe international et sommes ainsi en mesure d’offrir une perspective et expertise mondiale, pour l’adapter aux besoins de nos clients. Dans le domaine bancaire, afin de garantir le meilleur service à nos clients, nous étendons notre offre en faisant appel à une technologie de pointe. Par exemple, notre système de banque en ligne instantané, Presto On- Line, permet à notre clientèle internationale de vérifi er ses comptes et d’effectuer des paiements online .
La « Deutsche Bank » est une banque d’investissements qui répond aux besoins de fi nancements d’un portefeuille de clients majoritairement étrangers. Comment la crise fi nancière internationale a-t-elle affecté vos activités ?
La crise fi nancière mondiale a affecté toutes les banques et institutions financières de façon similaire. Nous sommes confrontés à une exigence réglementaire accrue par rapport à notre niveau de fonds propres. Ce qui signifie, par exemple, qu’en tant que société, nous devons être plus efficaces avec notre capital et éliminer les inefficiences au sein de la banque. Nos co- présidents, Anshu Jain et Juergen Fitschen, ont récemment exposé un plan mondial détaillé pour nous permettre de répondre à ces nouveaux objectifs.
Quelle évaluation faites- vous du secteur des services financiers à Maurice ?
Bien que Maurice puisse être considérée comme une petite économie, elle offre un environnement d’affaires de première classe, avec un niveau élevé de réglementation et de bonnes infrastructures. Nous devons promouvoir notre secteur des services financiers au niveau mondial afin d’attirer davantage d’investissements dans le pays.
Beaucoup plus doit être fait en ce sens par exemple, nous ne sommes pas sur les blacklists de l’Organisation de coopération et du développement économique ( OECD) et de la Financial Action Task Force . Si je prends le Global Business , par exemple, la diversification en termes de concentration géographique est un élément clé. Nous devons reproduire cette réussite et promouvoir le professionnalisme de nos employés du secteur financier, comme nous l’avons développé avec l’Inde.
Tout en innovant pour chercher à développer la présence de ce secteur sur d’autres marchés émergents.
L’environnement est favorable aux entreprises, mais si Maurice veut se positionner comme le partenaire de choix pour les investisseurs étrangers voulant accéder au marché africain, il reste alors beaucoup à faire, notamment pour que notre infrastructure rejoigne les normes des autres centres financiers. Je pense à Singapour, en particulier.
Estimez- vous que le marché domestique est surbancarisé ?
Non. Nous pensons que la concurrence est saine car elle nous pousse à faire mieux pour nos clients. Cela dit, nous offrons des produits hautement spécialisés et des services que nos clients recherchent. Le succès de notre entreprise à Maurice montre que nous assumons un rôle important dans le secteur bancaire.
En tant que spécialiste dans le secteur bancaire, qu’attendez- vous du prochain exercice budgétaire ?
Comme c’est le cas pour nous tous dans cette industrie, nous rechercherons davantage les signes de reprise économique mondiale, l’année prochaine. Faire partie de la Deutsche Bank de l’Asie- Pacifi que sous-entend que nous faisons partie d’un secteur de croissance clé pour la banque. Les perspectives d’expansion de cette région sont relativement solides pour aider à faire progresser nos affaires.
Les reprises économiques dans les pays occidentaux contribueront à renforcer et à encourager cette croissance.
La prochaine année promet d’autres changements réglementaires au sein de notre industrie, avec de nouvelles exigences générées par l’Amérique, l’Europe et le G20.
Dans les budgets des dernières années, nous avons vu l’importance accordée à notre secteur des services financiers, particulièrement le Global Business . Nous espérons voir cette importance accentuée afin que nos services financiers ou le Global Business passent à un niveau supérieur.
Quel a été votre parcours professionnel au sein de la « Deutsche Bank » ?
J’ai rejoint la Deutsche Bank en 2003 et depuis, j’ai eu l’opportunité de gravir plusieurs échelons. Aujourd’hui, je dirige la division Banking et je suis responsable de l’ensemble des opérations de l’activité bancaire de la Deutsche Bank avec le Front Office , le service clientèle et la trésorerie.
Même si ma carrière avec la Deutsche Bank s’est déroulée à Maurice, j’ai eu la chance de beaucoup voyager, grâce à mon poste, pour les affaires et la formation.
Deutsche Bank, en tant qu’employeur, encourage son personnel à progresser en l’aidant dans cette voie. Dans mon cas, outre assurer la bonne marche financière de la société, je suis une bénévole active et je dirige l’équipe Sunshine Team avec Deutsche Bank Mauritius, une association responsable de la prise en charge continue du Flacq Disabled Centre . Je représente aussi Deutsche Bank Mauritius sur le comité Global Transaction Banking ( Asia- Pacific ) Diversity .
Est-ce difficile d’occuper des fonctions de hautes responsabilités dans une banque quand on est une femme ?
Les femmes trouvent souvent difficiles de concilier les exigences d’une carrière et celles de tenir une maison. Toutefois, la Deutsche Bank a su promouvoir une culture de diversité où les mérites de chacun sont reconnus.
Nous voulons attirer et retenir les meilleurs talents, sans tenir compte du sexe. Les femmes, qui se sentent ainsi vraiment soutenues, partagent leurs talents et leurs expériences au sein de la banque. Nous avons des structures de soutien pour elles et menons des conférences à l’échelle internationale sur le thème des Women In Business dans le but d’approfondir le dialogue à ce sujet. Ces conférences sont reconnues comme des évènements focalisés sur la diversité en milieu de travail. J’étais présente à ces conférences et croyez- moi, We Walk the Talk .
 
 
 Propos recueillis par Villen ANGANAN
 
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