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Sanjay Baulacky : Touche-à-tout du textile

25 février 2014, 07:06

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Sanjay Baulacky : Touche-à-tout du textile

Il y a douze ans, le quadragénaire se lançait dans la confection de T-shirts pour le marché local. Comptant désormais des clients dans la région, il ambitionne d’enrichir la gamme de ses activités.

 

C’est au coeur de Tranquebar que Sanjay Baulacky, 48 ans, met sur pied son entreprise, Spy Textiles Ltd en 2002. Son créneau d’activités : la production de T-shirts et de polos. Depuis, il n’a eu de cesse d’aller à la recherche de nouveaux marchés afin de rester compétitif. L’entrepreneur fait son entrée dans le secteur du textile en 1982. À l’époque, il place des produits chez des revendeurs. Puis, en 1995, il décide de se mettre à son compte, en partenariat avec ses deux meilleurs amis et un ressortissant étranger. Mais les choses tournent mal car ce dernier les escroque et s’enfuit avec les recettes. Malgré ce revers de fortune, Sanjay Baulacky ne baisse pas les bras. Quelques années plus tard, il retente l’expérience, toujours avec ses amis. Ensemble, ils achètent des équipements d’une usine textile qui vient de fermer ses portes. La seconde tentative sera la bonne.

 

«Au début, nous faisions uniquement du tissu et les choses marchaient bien. Mais petit à petit, les acheteurs ont commencé à utiliser toutes sortes d’astuces pour ne pas payer. Ils prétendaient que le produit n’était pas bon. Nous ne pouvions continuer ainsi. Alors, nous nous sommes dit que vu que nous avions déjà l’espace et les équipements, pourquoi ne pas faire nous-mêmes la confection de vêtements?» se souvientl’entrepreneur. C’est ainsiqu’il se met à produiredes T-shirts qu’il écoule surle marché local.

 

À partir de là, les choses s’enchaînent. Après avoir étudié le marché mauricien, Sanjay Baulacky prend l’initiative d’entrer dans le créneau du sportswear. Il fournit également des T-shirts à des écoles et compagnies privées. En bon businessman, il reste à l’affût de nouvelles opportunités pour faire avancer son affaire.

 

Clientèle réunionnaise

 

En 2007, alors qu’il entrevoit un ralentissement au niveau du marché local, l’entrepreneur estime qu’il est temps d’élargir ses horizons. Avec l’aide de la Small and Medium Enterprises Development Authority (SMEDA) et d’Enterprise Mauritius (EM), il réussit à se créer une clientèle à l’île de La Réunion qui, depuis, lui est restée fidèle. Sanjay Baulacky ne cache pas sa reconnaissance envers ces deux institutions qui l’ont beaucoup soutenu à travers des formations ainsi que des foires, essentielles pour se créer des contacts. «Grâce à elles, nous avons pu obtenir des commandes de l’Afrique du Sud et du Mozambique», fait ressortir notre interlocuteur. Mêmesi dans le cas du Mozambique, il avoue que cela n’a pas été facile, la piraterie dans l’océan Indien rendant le fret prohibitif pour les clients.

 

 

 

Son esprit d’entreprise, Sanjay Baulacky le tient de ses parents. Ceux-ci confectionnaient autrefois des gâteaux et sucreries à l’occasion de cérémonies religieuses. Son père possédait également un magasin à Flacq dans les années 80. «Dans ma famille, le travail c’est sacré», lance l’hommed’affaires qui avoue qu’ilaime travailler par nature.Ce qui explique que dès la Form III, il se fait embaucher dans les magasins pendant les vacances scolaires. Il a aussi obtenu un emploi au Champ-de- Mars, dans le jeu de fléchettes alors qu’il suivait des cours pour devenir technicien sur des machines de tissage. Et aujourd’hui, même s’il emploie 16 personnes dans son usine, Sanjay Baulacky n’hésite pas à mettre la main à la pâte. Il se charge, par exemple, lui-même, de la découpe. Les commandes affluent, certes, pour le moment, mais l’entrepreneur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il a déjà des plans d’expansion pour son usine. Après avoir fait l’acquisition d’une machine de broderie avec l’aide de la SMEDA et d’EM, il envisage d’ouvrir son propre atelier de sérigraphie.

 

Sanjay Baulacky compte également recruter deux travailleurs, dont un coupeur textile à plein temps, afin qu’il puisse se libérer et être plus actif sur le plan du marketing. «Déjà, avec la machine à broder, nous avons pu élargir la gamme de produits que nous proposons à nos clients.Une fois que nous aurons notre atelier de sérigraphie,nous pourrons imprimer nous-mêmes nos T-shirts.» Et d’ajouter, en conclusion : «L’objectif, à terme, c’est defaire de Spy Textiles Ltd une‘one-stop shop’ où tous les besoins du client en matière de textile pourront être satisfaits sous un même toit.»

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