Secteur privé: la compensation salariale ne soulage pas

1 février 2014

1 février 2014, 01:11

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La Rédaction

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Secteur privé: la compensation salariale ne soulage pas

«Avec le coût très élevé de la vie, je ne vois pas comment la compensation salariale de Rs 740 peut m’aider dans mon budget familial». C’est ce qu’avance Ved Sonaram, un employé dans le domaine de l’hôtellerie. En effet, les travailleurs du secteur privé touchent en cette fin de janvier une compensation salariale.

Rs 300 pour ceux touchant moins de Rs 8 100 et Rs 740 pour ceux gagnant entre Rs 8 101 et Rs 20 000. C’est ce qu’on bénéficié des employés du secteur privé en cette fin de janvier. Toutefois, avec le coût élevé de la vie, ils sont nombreux à estimer que cette compensation salariale ne suffira pas à les soulager.

«Je touche Rs 12 000 et mes dépenses mensuelles à la maison s’élèvent à Rs 14 600. Comment voulez-vous que je fasse des économies ?» martèle Ved Sonaram, un employé dans le domaine de l’hôtellerie. Il explique que pour subvenir aux besoins de sa famille il plante des légumes qu’il vend ensuite au marché de Flacq.

Même son de cloche chez Alain, employé dans une usine à Riche-Terre et touchant dans les Rs 18 000. «Cette augmentation ne va pas compenser toutes mes petites dépenses mensuelles. Le coût de la vie est trop élevé de nos jours.» Une idée partagée par Caroline Chuttoo, affectée dans une compagnie de la capitale. «Je touche dans les Rs 16 000. Pour le moment ça va encore, je n’ai pas de responsabilités personnelles. Mais quand je vais devoir économiser par contraintes familiales, cela va être dur», avance-t-elle.

Quant au ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, il avait déclaré, l’année dernière, que «si nous avons décidé de compenser ceux qui sont au bas de l’échelle, c’est parce que nous sommes conscients de l’écart entre riches et pauvres qu’il faut réduire». Sauf qu’à en croire plusieurs bénéficiaires de la compensation salariale, cet objectif est loin d’être atteint.

Cependant, malgré l’insatisfaction que génère cette compensation salariale chez beaucoup, elle est quand même synonyme d’espoir pour certains, à l’instar de Yoven Mooneesamy, employé dans une université privée. «Peut-être que cette augmentation va m’aider à rembourser mes dettes et à mieux gérer les dépenses de la maison.»