«Je trouve que le taux de suicide n’est pas aussi alarmant à Maurice.» C’est ce qu’affirme la ministre de la Sécurité sociale, Sheila Bappoo. «Mais tout de même, un cas représente un désastre», ajoute-t-elle.

Réflexions faites par la ministre lors d’une fonction qui s’est tenue à la mairie de Port-Louis, dans le cadre de la Journée internationale de Prévention contre le Suicide.

Le thème de cette Journée, célébrée ce 10 septembre, est: «Suicide Prevention in Different Cultures». L’accent est mis sur les responsabilités de la société dans la prévention du suicide.

Le taux de suicide, jugé acceptable par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est de 14 par 100 000 habitants. «Celui de Maurice est de 120 personnes pour les 1.2 million habitants. Donc 10 personnes par 100 000 habitants», explique la ministre. Le taux de suicide à Maurice est ainsi en-dessous de celui jugé acceptable par l’OMS. «La situation n’est donc pas alarmante à Maurice», réitère la ministre de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale. Elle ajoute, cependant, que «la prévention reste tout de même cruciale.»

Les actes de suicide enregistrés à Maurice sont liés à un état dépressif, à un problème mental ou encore des problèmes au travail. Une étude a aussi démontré que la dégradation de l’économie mondiale est une cause de suicide. La dégradation de l’économie causera plus de chômage. Ce qui mènera à plus de suicide. L’OMS a recommandé quelques mesures à prendre telles que le traitement des personnes souffrant de problème mental, réduire l’accès au moyen de suicide ou encore le suivi des personnes ayant fait une tentative de suicide.

«Je demande donc le partenariat de tous les acteurs sociaux afin de créer un environnement de réduction de facteurs de suicide afin de créer une société inclusive et saine», plaide la ministre. L’éducation reste la meilleure arme pour lutter contre le suicide. «C’est grâce à l’éducation qu’on arrivera à la prévention», conclut Sheila Bappoo.