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Sortie de crise à Madagascar: Offensive de charme de la COI
24 mars 2013, 03:50
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Sortie de crise à Madagascar: Offensive de charme de la COI

La Commission de l'océan Indien lance un message de soutien à la Grande île, au nom de la solidarité indo-océanienne. Ceci afin de remettre sur les rails la locomotive malgache dans cette zone du monde.
Une offensive de charme au nom de la région. La Commission de l'océan Indien (COI) matérialise la mise en place de son Bureau de liaison pour accompagner le processus électoral et réaffirme son espoir pour Madagascar.
« Suivant la décision du Conseil des ministres, la COI ouvre, à partir de ce jour [hier], un Bureau de liaison pour assurer une présence politique à Madagascar jusqu’à la tenue des élections », a officialisé, hier à Anosy Jean-Claude de l'Estrac, secrétaire général de l’organisation. L'annonce a été faite au cours de l’installation officielle du Bureau de liaison en présence du Premier ministre Omer Beriziky, de Dolin Rasolosoa, président du Conseil supérieur de la Transition, mais également de diplomates de la région, dont Mohamed Bakri, chef de la diplomatie comorienne et président du conseil de la COI.
Ce Bureau de liaison est dirigé par Claude Morel. L'ambassadeur seychellois en Afrique du Sud a aussitôt présenté ses lettres de cabinet à Pierrot Rajaonarivelo, ministre des Affaires étrangères. Le Bureau régional a pour mission « d’accompagner le processus de sortie de crise (…), de coordonner les actions des pays membres de la COI », a précisé Claude Morel. Il devra, entre autres, travailler avec les organisations internationales et les acteurs locaux impliqués dans le processus de sortie de crise.
La COI qui célèbre son 30e anniversaire, tient à marquer son appui politique et diplomatique à la Grande île. Elle a signé la convention de financement du Projet d'appui au cycle électoral à Madagascar, accord-cadre du processus électoral, en apportant une contribution financière à hauteur d'un million de dollars, soit près d'Ar 400 millions. Elle a en même temps apporté un appui financier et matériel dans le domaine sanitaire et humanitaire, notamment dans le cadre de la gestion de l'après-Haruna dans le Sud.
Jean-Claude de l'Estrac a insisté sur l'un des enjeux de l'appui de l'organisation régionale à la sortie de crise. « Nous venons par solidarité, parce que nous pensons pouvoir apporter une contribution spécifique », a-t-il soutenu. « Cet engagement de la COI en faveur de Madagascar est à la fois de raison et d’émotion (...) A elle seule, la Grande île concentre 95% de la population régionale », a-t-il rappelé. « Elle regroupe 90% des terres arables de la COI. Son potentiel agricole est l’assurance de la sécurité - et de la souveraineté - alimentaire de l’Indianocéanie », a-t-il poursuivi, espérant un retour rapide à la stabilité.
Bouchées doubles
L'organisation régionale tente de mettre les bouchées doubles, tant sur le dossier politique que sur celui de la sécurité alimentaire. « Dès lundi, nous réunirons à Mahajanga des investisseurs et des officiels de la région, autour d’un projet concret de production et de commercialisation de produits agricoles destinés à l’ensemble de cette zone indo-océanienne », a annoncé le secrétaire général de la COI.
Il en a profité pour lancer un message aux acteurs politiques. « Nous sommes venus dire aux autorités et à la population de Madagascar que nous croyons en leur volonté et en leur capacité à résoudre les problèmes secondaires de la compétition politique, pour se consacrer au devoir exaltant et prioritaire du développement et de la croissance de leur grand pays », a-t-il souligné. « Le potentiel malgache (...) est immense, personne ne le conteste. Mais la succession des crises politiques, qui font de l’instabilité un enjeu structurel, nous a longtemps obligés à nuancer nos espoirs, à refréner nos ambitions », a-t-il regretté.
Le Premier ministre Omer Beriziky, présent à ces rendez-vous qui ont officialisé les actions menées par la COI, a apporté la réponse du gouvernement. Il a souligné l'« importance » du geste de l'organisation régionale « dans le processus électoral que l’on espère mener vers des scrutins transparents ». Le chef du gouvernement a mis en exergue « l'appui de la COI en ces temps difficiles, qui s’explique par la proximité géographique [des pays membres de l'organisation régionale avec Madagascar]».
Un ancien diplomate voit dans l'offensive de la COI une « anticipation au règlement de la crise ». « Cette organisation intermédiaire, qui n'est pas vouée à une intégration régionale, souhaite prendre les devants pour pouvoir défendre et protéger les intérêts de certaines grandes puissances », analyse-t-il.
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