Les associations socioculturelles constituent une menace pour la démocratie. C’est ce que fait ressortir plusieurs citoyens réunis au sein d’une plateforme. Ces derniers ont tenu un point de presse, le vendredi 1er juin.

Le passage de Susheela Raman à Maurice continue à faire des remous. Cette fois, ce sont des jeunes qui affichent leurs désaccords après que la diva de la World Music ait été censurée lors de son concert le samedi 26 mai dernier au Mahatma Gandhi Institute (MGI), à Moka.

«Les représentants des associations socioculturelles sont reçus par le Premier ministre et le leader de l’opposition. Ils ont l’impression d’être trop importants. Cette situation vient bafouer les droits fondamentaux de la démocratie », affirme Rudy Veeramundar, l’un des animateurs de cette plateforme.

Clency Lajoie, ancien conseiller municipal de Curepipe avance, pour sa part, que le financement de ces associations représente « un abus des fonds publiques et une perversion de la religion ». «Ces groupuscules menacent la cohabitation entre les différentes composantes de la société. L’action de samedi dernier n’était pas isolée. Il est temps de relancer le débat sur la laïcité de la République», affirme Clency Lajoie.

L’autre point évoqué par les membres de ce groupe a trait aux différentes activités organisées dans le but de sensibiliser les jeunes. Rajen Valayden de l’association Right to Live ajoute que des conférences seront organisées à l’Université de Maurice sur « le lobby ethnique qui prend les partis politiques en otage ». Selon ce dernier, il est temps que les politiciens se détachent de l’emprise de ces représentants d’association socioculturelle.

En ce qui concerne le concert de Susheela Raman au MGI, rappelons que la chanteuse avait reçu la consigne de ne pas interpréter deux de ses titres qui étaient des reprises de chants dévotionnels dédiés à Muruga, dieu prié par les croyants de culture tamoule.