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On a testé: Paul et Virginie à Grand-Gaube
16 février 2014, 04:25
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On a testé: Paul et Virginie à Grand-Gaube

Ce soir-là, à Grand-Gaube, un ami est passé nous voir à l’heure du dîner. Et comme il faisait beau, qu’on n’avait pas mangé, on a décidé d’aller chercher un restaurant, à pied, histoire de profiter de la brise marine. En longeant la plage publique, le premier restaurant ouvert qui nous est tombé dessus, comme une fatalité, c’est celui de l’hôtel Paul et Virginie…
HEURE. Autour de 21 heures. Une petite porte entrouverte, deux vigiles nous regardent l’air surpris. On leur demande si on peut dîner. Ils se regardent, ne sachant trop quoi répondre. Alors on leur suggère d’appeler le restaurant. La réponse, au bout du fil : oui, mais à cette heure, vous n’avez pas le choix, c’est le buffet ou rien ! Euh, c’est quoi comme buffet ? Ils redemandent. «Buffet mauricien», à Rs 1 000 par personne. En voyant la maigreur du buffet en question, nous essayerons de négocier, mais le serveur nous répondra que le prix est normalement de Rs 1 200. Pas possible non plus d’aller dîner au restaurant de plage, il est trop tard. A croire que les touristes sont des poules. Le restaurant principal accueille une dizaine de clients tout au plus. Les plats mauriciens les regardent d’un air triste…
AMBIANCE. Passés les vigiles, nous entrons dans le hall menant vers le restaurant. Un serveur, un peu trop volubile, vient nous cueillir. On lui demande si on peut se mettre dehors, autour de la piscine. Pas de problème, monsieur. Il s’adresse à nous dans un français approximatif qui écorche les oreilles. Je préfère lui répondre en créole, la communication passera mieux, d’autant qu’il devient de plus en plus volubile. Il nous présente son collègue, un jeune qui est, lui, super timide. Celui-ci nous parle sans nous regarder. Après avoir allumé une bougie (il reviendra trois fois puisque la brise s’avère plus forte que la petite flamme), il s’en va, toujours tête baissée… Et c’est le volubile qui vient prendre la commande des boissons. Au fond, un DJ tente vainement de créer une ambiance derrière ses platines. Mon ami me dit : l’hôtel n’a pas d’âme, calme plat comme la piscine, ou le lagon plus loin qui scintille...
SERVICE. Le volubile est visiblement pressé. Il nous encourage vivement à passer à table. Les plats vont refroidir, nous dit-il. Même les salades ? On lui demande ses recommandations pour une bouteille de rosé. Il va nous donner une bouteille VIP, de la cuvée de l’hôtel, avec le label «Paul et Virginie». Une bouteille à Rs 1 000, mais le goût d’un vin à… Rs 200. Déçus, nous nous jetons sur le buffet, où attendent d’autres serveurs qui semblent s’ennuyer, comme le DJ d’ailleurs.
LE REPAS. Le serveur volubile qui nous suit partout nous a vanté la spécialité du buffet : le vindaye de poulet ! Nous avons une petite variété de salades (concombre, betterave, cresson) assez terne, du gratin de macaronis, du satini de pomme de terre… Il y a autre chose (poisson sans doute) mais le tout est un ensemble décevant pour les Mauriciens que nous sommes. Déçus doublement (après le vin que nous n’avons pas pu finir, même si le serveur, insistant lourdement, a fini par vider la bouteille dans nos verres), nous demandons le dessert, servi à table et non au buffet. Et là, c’est le coup de grâce : des gulab jamoon et des ladoos secs, durs, sur une couche de glace et une crème verte douteuse, avec un «flan» qui pourrait partir à «plastic recycling»… Nous nous regardons. Il est temps de quitter ce lieu ! Car le volubile veut maintenant qu’on aille danser pour mettre un peu d’ambiance. «Je vais parler au DJ, c’est un ami !»
VALUE FOR MONEY. Rs 3 000 pour trois, plus Rs 1 000 pour un vin imbuvable, c’est cher payé pour un tel buffet. Pour la première fois, on a choisi de ne pas donner un pourboire au serveur. On n’a pas apprécié qu’il ait vidé le vin dans nos verres malgré un «non» sonore de notre part. C’était clair que le monsieur voulait qu’on rentre ou qu’on aille sur la piste, afin qu’il puisse lui aussi rentrer chez lui !
PROCHAINE VISITE. Paul et Virginie, destin brisé, du moins en ce qui nous concerne. On préfère le roman de Bernardin de Saint-Pierre. Si le cadre de l’hôtel est idyllique, le menu et le service n’inspireraient pas l’auteur, encore moins les amoureux romanesques, pas plus que tous ceux qui aiment les bons petits plats mauriciens…
La note : 4/10
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