Publicité

Théâtre - Denis-Claude Koenig : Pour se faire un prénom

3 mai 2013, 03:49

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Théâtre - Denis-Claude Koenig : Pour se faire un prénom

Rendez-vous à partir du 29 août au théâtre Serge Constantin pour «Le prénom», avec Les lurons du théâtre, dans une mise en scène de Denis-Claude Koenig.

 

Un théâtre où l’on appelle les choses par leur nom. Où l’on n’a pas peur de citer l’innommable : Hitler. Une pièce qui, avec juste une question - quel sera le prénom d’un fils à naître ? - va déclencher un grand déballage de rancoeurs familiales. Le tout servi avec humour et énergie.

Vaste programme que celui de Le prénom. La pièce sera à l’affiche à partir du 29 août prochain, au théâtre Serge Constantin, dans une mise en scène de Denis-Claude Koenig. Le personnage central: Vincent Larché (interprété par Patrick Bruel dans le film Le prénom), sera joué par Fabien de Commarmond. C’est lui qui fait la blague autour du prénom de son fils à naître. Une blague avec des réactions en chaîne. Si Vincent est le type même de l’homme d’affaires qui a réussi professionnellement et en amour - il a épousé Anna (rôle confié à Nathalie Ahnee) -, il est à l’opposé des «intellectuels de gauche» que sont sa soeur Elizabeth, surnommée Babou (qui sera incarnée par notre collègue Deepa Bhookhun) et son beau-frère Pierre (campé par Robert Furlong). Témoin privilégié de ces scènes d’intérieur : leur ami d’enfance, Claude, rôle que Denis-Claude Koenig assurera en même temps que la mise en scène.

«Mais je vais me faire aider. Je ne peux pas être à la fois sur scène et avoir le recul nécessaire pour la vue d’ensemble.» S’il reconnaîtque d’autres y arrivent, Denis-Claude Koenig avoue modestement, «Ce n’est pas la situation idéale pour moi». C’est pour celaqu’il se dit «ouvert aux rencontres». Ce qui lui permettra éventuellement de «libérer le rôlede Claude».

Si cette nouvelle aventure a déjà trouvé des soutiens - dont celui de la cellule Culture et Avenir du bureau du Premier ministre pour la location de la salle -, le metteur en scène affirme, «J’ai beaucoup de difficultésà trouver des sous». Une des charges majeures dans son budget: les droits d’auteur. Ils dépassent les Rs 150 000, selon Denis-Claude Koenig. Ajouté à cela, le budget décor et accessoires, ainsi que tous les autres frais.

Le prénom est une pièce à succès qui se joue encore en France. La pièce a été nominée six fois aux Molières. Alors que le film a récolté deux Césars. «Après Mauritius, je voulais fairedu vrai divertissement», partage le metteur en scène. «Que les gens sortent duthéâtre en disant : ‘On a passé une supersoirée, on a bien rigolé’.»

Il y a un an, Denis-Claude Koenig tombe sur Le prénom à la télé. «Le casting correspondait exactement à la troupe des Lurons du théâtre : deux filles et trois garçons.» La pièce lui plaît parce qu’elle est très contemporaine, avec un «humour sain et sympathique sans être du gros rire». Une pièce à la portée de tout le monde, estime le metteur en scène.

Commence alors le «long chemin», pour obtenir les droits. Denis-Claude Koenig se souvient d’avoir frappé à plusieurs portes sans succès. Au bout de six ou sept mois de recherches, «j’ai fini par appeler celle qui m’avait donné les droits pour Mauritius. Et elle m’adonné les coordonnées qu’il fallait. En trois semaines, j’ai eu les droits d’auteur».

Des droits qui lui laissent la latitude de «changer certaines choses sans changer l’esprit de la pièce». Qu’en estil des références très françaises, voire parisiennes qui émaillent la pièce ? «J’ai envie de les adapter», commence Denis-Claude Koenig. Avant de se positionner très nettement : «Je ne veux pas brouiller les pistes avec trop de références locales. Cela reste une famille très française, avec, d’un côté, les intellectuels de gauche et de l’autre, l’homme d’affaires de droite. De toute façon, à Maurice, il n’y a pas de gauche et de droite. Si je montre au spectateur un environnement français avec des ti puri et des gâteaux piments ; si je lui parle du Parti travailliste et du Mouvement militant mauricien, il risque d’être perdu dans la perception de la pièce.»

Car, au final, ce que souhaite le metteur en scène, c’est d’apporter ce «quelque chose de spécial». Lui, qui «n’aime pas être comparé», trouve son plaisir dans un théâtre qui a le culte du détail, «pour porter l’action au plus hautniveau possible».

 

*Le prénom, à l’affiche les 29, 30 et 31 août au théâtre Serge Constantin, à Vacoas. Reprises du 3 au 7 septembre. Places à Rs 500 en première et Rs 400 en seconde. Ouverture des ventes début juillet.

 

(De dr. à g.) Guillaume de Tonquédec, Valérie Benguigui, Judith El Zein, Patrick Bruel et Charles Berling, la distribution du film «Le prénom».

 

Publicité