Les mesures veulent paraître coercitives pour arrêter le trafic de bois de rose. Des trafiquants arrivent toujours à se faufiler à travers les mailles du filet.

Les actions entamées par les forces de l’ordre pour lutter contre le trafic de bois précieux ont permis de saisir 346 rondins de bois de rose, dans le district d’Antalaha, jeudi. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées avec ces rondins.

«L’enquête est en cours. Les principales personnes arrêtées demeurent des manutentionnaires», a fait savoir une source auprès de la circonscription interrégionale de la gendarmerie (CIRGN) d’Antsiranana.

Soixante-trois des 346 rondins ont été saisis après l’arrestation du chauffeur d’un véhicule tout-terrain. Trois autres personnes qui l’accompagnaient ont aussi été arrêtées. En creusant l’enquête, les éléments de la compagnie de la gendarmerie nationale d’Antalaha et de la compagnie militaire de Sambava ont mis la main sur 283 autres rondins dans le fokontany d’Ambodimadiro, commune rurale d’Ampanavoana, district d’Antalaha.

Les dix-sept transporteurs de ces bois précieux ont également été interpellés. « C’est l’enquête qui permettra de déterminer le cerveau de ce trafic ainsi que la destination de ces bois précieux. Les éléments des forces de l’ordre mènent encore l’enquête au cœur de la forêt, aussi faut-il attendre quelques jours pour obtenir de plus amples informations », a ajouté la source auprès de la CIRGN d’Antsiranana.

Mais ce trafic à la veille de la Saint Sylvestre ne semble guère se limiter dans le district d’Antalaha. Un habitant du district de Mananara nord relate un transport, au grand jour, de bois de rose par des petits bateaux.

«Six petits bateaux transportaient des bois de rose vers le large, depuis le 25 décembre. Les bois précieux sont escortés par des hommes en treillis et en tenue de la gendarmerie nationale. Les trafiquants déposent les rondins de bois de rose dans le Fokontany d’Ananila-Ambanisary, un village se trouvant dans l’embouchure de Mananara nord, avant de les embarquer dans un grand bateau qui les attendent en haute mer », selon l’habitant.

Interrogé sur ce trafic de bois de rose en plein jour, une source auprès du groupement de la gendarmerie nationale d’Analanjirofo affirme ne pas être au courant. « Si un tel trafic existe, nos éléments de la brigade de Mananara nord nous en auraient informés », a certifié la source.

Une autre source auprès de la brigade de gendarmerie de Mananara nord confie, par ailleurs, que «c’est la préparation d’un trafic de bois de rose qui pourrait exister mais non pas de transport des rondins de bois de rose en plein jour».

(Source: www.lexpressmada.com)