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Vivian Dinan : « L’Afrique ne pouvait se permettre le luxe de laisser tomber ses jeunes athlètes »

28 juillet 2009, 20:00

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Vivian Dinan : « L’Afrique ne pouvait se permettre le luxe de laisser tomber ses jeunes athlètes »

Maurice a hérité de l’organisation des championnats d’Afrique juniors d’athlétisme (Ndlr : 30 juillet-2 août) au mois d’avril, soit quelque quatre mois avant l’échéance. Un défi quand on sait que généralement un pays se soit confier pareille organisation deux ans avant l’événement. Vivian Dinan, président du comité d’organisateur, fait le point à quelques jours maintenant d’une compétition qui réunira 28 pays au stade Germain Comarmond.

Les préparatifs sont-ils fin prêts en vue des championnats d’Afrique juniors d’athlétisme prévus à Maurice du 30 juillet au 2 août ?

Oui, nous sommes fin prêts. Bien entendu, il y a encore des choses à peaufiner à droite et à gauche mais dans l’ensemble les choses se passent bien. Je rends hommage ici à mes amis du comité d’organisation qui ont abattu un gros travail en peu de temps.
 
Hamad Kalkaba Malboum, président de la Confédération africaine d’Athlétisme (CAA), a soutenu lors d’une visite de trois jours à la mi-juin que Maurice a sauvé l’organisation des championnats d’Afrique juniors après le double désistement des Seychelles et de la Guinée Equitoriale. Ce n’était pas un commentaire exagéré…

Quelque part, après le désistement des deux pays que vous mentionnez, il y avait certainement urgence à trouver un pays disposé à accueillir les championnats. L’Afrique ne pouvait se permettre le luxe de laisser tomber ses jeunes athlètes. Maurice, qui était déjà candidate, a donc accepté de relever le défi.

Maurice a hérité de l’organisation de cette compétition continentale au mois d’avril. Quelles sont les dispositions qui ont été prises dès lors pour lancer la machine organisationnelle ?

Il a fallu d’abord avoir l’aval du gouvernement mauricien et ensuite constituer le comité d’organisation. Nous avons tenu notre première réunion le samedi 11 avril. Le cahier des charges fut présenté aux membres ce jour-là.  Je dois ici faire ressortir que nous n’avons pas réinventé la roue. Nous nous sommes inspirés de ce qui avait été fait dans le passé plus particulièrement en 2006 et l’avons adapté aux réalités de 2009. Je rends hommage ici à mon ami Yves Fanchette qui m’a personnellement aidé à lancer la machine. Le présent comité d’organisation est un amalgame de vieux routiers tels que Gaëtan Lufor, Jacques Malié et autre Roselyne Nicole et de nouveaux venus à l’image de Ruben Moothy et Clyde Thomas. 

L’expérience de l’Association d’athlétisme (AMA) dans l’organisation de grandes manifestations a valu tout son pesant d’or quand on sait que généralement un pays hérite de l’organisation d’une compétition majeure deux ans avant l’échéance…

C’est vrai, l’organisation des championnats de cette envergure se prépare pendant deux ans avant l’échéance. Oui, l’expérience de l’AMA dans l’organisation de ce genre de compétitions a certainement fais pencher la balance mais il y a également le savoir-faire, l’accueil, l’hospitalité et le sens de débrouillardise du Mauricien. Il ne faut pas oublier que notre pays organise depuis des années maintenant des événements sportifs majeurs. Notre compétence est reconnue et j’en veux pour preuve les quatre championnats d’Afrique que notre pays abrite cette année en judo, boxe, athlétisme et natation, en octobre.

Depuis un an maintenant, la crise financière et ses conséquences jouent aux trouble-fêtes. Est-ce facile de réaliser le montage financier d’un tel événement ?

Non, ce n’est pas facile du tout. Les partenaires sont difficiles à convaincre ces jours-ci. Mais heureusement que quelques-uns nous apportent quand même leur soutien. Croyez-moi, nous apprécions à sa juste valeur ce soutien. Nous voulons mettre en exergue également l’apport du gouvernement mauricien à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports et celui de la CAA qui a fait un effort supplémentaire au niveau du « grant » qu’il accorde pour ce genre d’organisation. Le soutien de la Confejes est aussi très apprécié. Sans ces apports financiers, il eut été impossible de tenir ces championnats.
 
Prévoyez-vous de grands championnats ?

Au COCAJ - Comité Organisateur des Championnats d’Afrique Juniors – nous sommes confiants que les athlètes du continent donneront le meilleur d’eux-mêmes et offriront au public qui, nous l’espérons, se déplacera en grand nombre, du beau spectacle.

Valeur du jour, combien de pays seront en compétition ?

Nous avons reçu les entrées finales de vingt-huit pays.

Pensez-vous être en mesure d’atteindre le nombre record de trente pays participants ?

C’est le vœu du président Kalkaba. Nous ne sommes plus qu’à deux marches de ce record. Toutefois, avec vingt-huit pays nous faisons déjà mieux qu’en 2001 (Ndlr : 23 pays) quand nous avions abrité les championnats d’Afrique juniors pour la dernière fois. C’est déjà pas mal compte tenu de la crise financière et du court laps de temps qui nous a été imparti pour la préparation.

Il est important pour la CAA de pérenniser cette manifestation car pour l’Afrique les championnats continentaux juniors représentent l’antichambre de l’élite…

Tout à fait. Certains des athlètes qui évolueront au stade Germain Comarmond du 30 juillet au 2 août défendront les couleurs du continent africain aux Jeux Olympiques et autres championnats du monde  à venir. Donc, il est impérieux de pérenniser ces championnats juniors.

Quelles sont les chances mauriciennes ? Maurice sera-t-elle en mesure de prendre le bon wagon dans cette compétition ?

Nos athlètes se mesureront aux meilleurs Africains de leur catégorie. Il ne faut pas se faire d’illusion, la bataille pour le podium sera rude mais connaissant la détermination de nos jeunes athlètes, je demeure persuadé qu’ils se battront et feront honneur au quadricolore. Je garde espoir de voir quelques-uns de nos athlètes sur le podium et pourquoi pas de belles surprises. 



Portrait

Un engagement vieux de plus de trente ans

Vivian Dinan, 55 ans, a plusieurs cordes à son arc. Son engagement au sein de l’athlétisme mauricien est vieux de plus de trente ans. Il y a occupé plusieurs fonctions : secrétaire, vice-président, président du centre national de formation de 2005 à 2009, annonceur officiel de l’AMA et de la CAA. Il a été journaliste aussi à ses heures, et plus récemment journaliste francophone de 2K Plus International Sports Media. Il est présentement directeur d’entreprise (Ndlr : Rivershell Ltd, maison d’hôte).

Le 9 décembre, cela fera trente-deux ans qu’il est marié à Kathy. Un bonheur qui s’est agrandi depuis que leur fils Aldo a épousé une Américaine, Megan, et étudie au Medical Science Center d’Oklahoma City dans le but de décrocher son masters et d’exercer comme ‘Physician Associate’. Bonheur, disions-nous, puisqu’il est grand-père de « deux charmantes petites filles, Arielle et Leilani, et bientôt de Loïc qui viendra au monde au mois de septembre ».

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