Yannick Lincoln a remporté, le dimanche 9 juin, le Tour de Maurice pour la cinquième fois de sa carrière. Ce qui fait de lui le cycliste le plus titré de l’histoire de cette compétition. Interrogé quant à ses sentiments suite à ce succès, il répond que ce n’est que dans quelques jours qu’il va véritablement pouvoir le savourer. Le cycliste a tenu à remercier tout son entourage, notamment ses coéquipiers et les dirigeants de son club, le VCJCC-Bank One.

Yannick Lincoln, vous remportez pour la cinquième fois le Tour de Maurice. Quels sont vos sentiments ?

Je ne réalise pas encore ce qui vient de m’arriver. J’étais tellement concentré sur la compétition pour ne pas faire d’erreurs. Je crois que ce n’est que dans quelques jours que je vais véritablement pouvoir savourer cette victoire.

Et comment s’est déroulée cette dernière étape que vous remportez ?

Alan Gordon a attaqué dans la première montée de Chamarel. J’ai préféré rester avec Gregory Lagane et effectuer la montée avec lui. Nous avons basculé en tête au sommet au sein d’un petit groupe et on s’est retrouvé en bas de la descente, sereins. J’ai demandé à Gregory de mettre un tempo correct. Il y a eu quelques attaques au Morne mais sans conséquences.

C’est dans la seconde ascension de Chamarel que les choses sérieuses ont débuté…

Gregory a imposé un train sélectif et à un moment, il ne restait plus que lui, Gordon et moi. Un peu, je me suis mis à mon tour aux avant-postes pour assurer le rythme dans le but de faire céder Gordon. Dès qu’il a lâché, je me suis senti pousser des ailes. J’ai eu un petit moment stressant à Plaine-Champagne quand ma chaîne est tombée sur mes rayons mais le problème a vite été réglé. Il fallait ensuite me relancer.

Avez-vous eu des doutes à un quelconque moment pendant ce Tour 2013 ?

Je ne me suis pas laissé gagner par le doute. Du moment que j’ai réalisé le carton plein lors du contre-la-montre individuel de vendredi matin, j’étais en confiance. J’ai ensuite continué à garder la tête froide et tout s’est passé pour le mieux.

Vous partagez cette victoire avec vos coéquipiers, n’est-ce-pas ?

Absolument. Je voudrais les remercier parce qu’ils m’ont emmené dans un fauteuil. J’avais fait reconnaître toutes les bosses à Gregory (Lagane) avant le Tour. Je l’ai coaché pendant la compétition pour qu’il s’économise au maximum. Il a énormément de talent et j’ai l’impression que c’est moi qui vais devenir son équipier dans un avenir proche. Il a une grande part dans mon succès. Je dois remercier aussi tous les dirigeants qui nous encadrent pour leur dévouement.

Serez-vous en lice pour tenter de décrocher une sixième victoire l’an prochain ?

Peut-être bien, si je fais encore du cyclisme ! Mais pour le moment, je me focalise sur les Mondiaux de VTT auxquels je vais prendre part le 30 juin en Autriche.