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Zuriel Elise Oduwole : Montrer aux filles qu’il n’y a pas de limites

16 avril 2013, 04:57

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Zuriel Elise Oduwole : Montrer aux filles qu’il n’y a pas de limites

Dans le cadre d’un concours scolaire national, la petite Zuriel Elise Oduwole, Américaine de naissance mais de descendance mauricienne par sa mère et nigériane par son père, a réussi l’exploit d’interviewer plusieurs présidents africains. Son documentaire filmé sur l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue l’Union africaine (UA), qui fête ses 50 ans en mai, a atteint les finales de l’Etat de Californie.

«I never give up !» ; «I wanted to think outside the box.» De telles phrases dans la bouche d’une gamine de dix ans pourraient paraître incongrues. Mais pas dans celle de Zuriel Elise dont le premier prénom hébreu signifie «Dieu est mon rocher»et qui est une gamine très intelligente pour son âge. Elle a d’ailleurs deux ans d’avance dans ses études.

 

Une bonne part du mérite revient à sa mère Patricia, d’origine mauricienne mais née en Grande-Bretagne, et qui, bien qu’exerçant comme programmeur informatique à Los Angeles aux Etats-Unis, trouve le temps d’enseigner à domicile à trois de ses quatre enfants. Son mari, Ademole, est dans les affaires. Le couple a décidé d’investir dans leurs enfants et les encourage à aller jusqu’au bout de leurs rêves et objectifs.

 

Forte de ses racines africaines qu’elle chérit, Zuriel Elise en a assez de voir des reportages télévisés négatifs sur l’Afrique. A neuf ans, elle décide de participer au concours scolaire national intitulé National HistoryCompetition – Turning Points in History et de se lancer dans le tournage d’un documentaire de dix minutes sur la révolution ghanéenne.

 

Encouragée par ses parents, elle écrit à l’ancien président Jerry Rawlings pour obtenir une interview de lui et à sa grande surprise, celui-ci accepte de la recevoir.

 

La famille Oduwole s’envole alors pour le Ghana en janvier 2012 où Zuriel Elise rencontre non seulement l’ancien chef d’Etat mais aussi l’actuel qu’elle filme de sa caméra. Tout comme elle interroge un pêcheur et un homme d’affaires pour savoir comment la révolution a transformé leur vie. Une fois rentrée à Los Angeles, elle édite et monte son documentaire sur l’ordinateur familial. Ledit documentaire atteint les demi-finales du comté. Une autre gamine se serait sans doute découragée. C’est mal connaître Zuriel Elise qui a de la suite dans les idées. Elle décide cette année de reprendre part au concours et d’axer son projet de documentaire sur l’OUA devenue l’UA et qui fête ses 50 ans le 25 mai. L’angle choisi est : The effectof the 1963 OAU on Malawi,Tanzania and Mauritius.

 

Zuriel Elise reprend son stylo et écrit aux présidents de ces pays qui, sans doute surpris par la démarche, acceptent l’interview. Elle a la chance de pouvoir interviewer Joyce Banda, présidente du Malawi, et Jakaya Kikwete, président de la Tanzanie, lors de leur passage à une conférence des Nations unies à New York. Et lors de ses vacances à Maurice, elle réussit à rencontrer le président Kailash Purryag. Son documentaire a été jusqu’aux finales de l’Etat de Californie et d’ici une dizaine de jours, elle devra le défendre devant un jury à Sacramento qui est à sept heures de route de Los Angeles.

 

Elle avoue être «un peu nerveuse mais confiante. C’est une expérience extraordinaire et un honneur d’être reçue par ces chefs d’Etats africains. Etant d’origine africaine, je veux montrer aux filles qu’elles peuvent accomplir autant de choses que les garçons et qu’il n’y a pas de limites».

 

Appelée à dire ce qu’elle voudrait faire plus tard, elle cite dans l’ordre : actrice, athlète de haut niveau, «faire du journalisme à 16 -17 ans. Mais je voudrais devenir présidente des Etats-Unis pour changer la face du monde, éradiquer la pauvreté et mettre l’éducation à la portéede tous».

 

Est-ce faisable ? «Je sais que cela est possible», réplique-t-elle. «Le conseil que je donnerais aux filles est le suivant : lorsque les gens tentent de vous décourager de faire quelque chose, ne les écoutez pas. Concentrez-vous sur les objectifs à atteindre.» Si jeune mais tellement déterminée…

 

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